Le naufrage d'un bateau de pêche qui transportait des centaines de migrants au large de l'Egypte s'élève à au moins 133 morts après la découverte hier de nouveaux corps. Le nombre des morts est de 153, a indiqué le ministère dans un communiqué. Un responsable de ce ministère, Axel Khalifat, avait annoncé auparavant que 53 corps avaient été repêchés hier à la mi-journée. Les survivants affirment que près de 450 personnes se trouvaient à bord de l'embarcation quand elle a chaviré, mercredi, en Méditerranée, au large de la ville égyptienne de Rosette (nord). Les autorités ont indiqué que les recherches seraient désormais concentrées sur la cale du bateau. D'après l'armée, 163 personnes ont pu être secourues. La majorité des survivants sont de nationalité égyptienne, d'après l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le naufrage de migrants ne s'arrête malheureusement pas. Deux migrants ont été repérés hier au beau milieu de la Manche sur un petit canot pneumatique, à destination de l'Angleterre. Ils ont été secourus par les gendarmes maritimes français, ont annoncé les autorités françaises. Un chalutier a signalé, vendredi matin, aux sauveteurs français la présence d'une embarcation pneumatique de 1,50 mètre à 13 km au large de Boulogne-sur-Mer (nord), «avec deux personnes à bord naviguant à la rame en direction des côtes anglaises», relate la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord dans un communiqué. Lors d'un point de presse hier à Genève, tenu il y a quelques jours, un porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés, William Spindler, a indiqué que 300 000 migrants et réfugiés ont traversé la Méditerranée pour se rendre en Europe en 2016. «Le nombre de réfugiés et migrants ayant atteint les côtes européennes a dépassé la barre des 300 000 aujourd'hui», a-t-il précisé. Les guerres en Syrie, en Irak et ailleurs, menées par des organisations extrémistes, dont Daech, et la pauvreté enregistrée en de nombreux pays, ne laissent aucun choix aux réfugiés que celui de tenter de partir vers des horizons cléments. «Je ne cherche pas à rester ici, tout ce que je vous demande c'est de réinstaurer la paix dans mon pays», avait annoncé un enfant syrien, il y a quelques mois, dans un pays européen.