Le Temps d'Algérie : Quels sont les enjeux de la réunion de l'Icso qui aura lieu le 3 octobre ? Sofiane Djilali : La réunion est, à l'évidence, en relation directe avec les prochaines élections législatives. Ça sera le thème principal, même si ce n'est pas la première fois qu'elles sont abordées. Il y a des divergences d'approches et d'analyses entre les différents partis. Pour le moment, nous n'avons pas encore une position commune mais cela n'est pas impossible. La majorité des partis est plutôt favorable à la participation bien qu'ils relèvent plusieurs points de blocage qui risquent de les pousser vers le boycott. Un autre groupe de partis pense que les jeux sont déjà faits et qu'il ne faut nourrir aucun espoir. Le régime politique est décidé à se donner tous les pouvoirs pour affronter ses propres échecs et rester en place. Cela suppose, bien évidemment, un trafic à large échelle et une désignation des élus. Maintenant, c'est à l'opposition de tirer au clair sa position si elle veut peser dans le cours des choses à venir. Vous n'écartez pas la possibilité d'un boycott collectif alors que certains partis ont déjà annoncé leur participation… Plusieurs partis membres de l'Icso ont exprimé leur envie de participer à ces élections législatives mais ils n'ont pas encore définitivement tranché la question. Ils ont annoncé des réunions de leurs instances dirigeantes pour prendre des décisions finales et il n'est pas exclu qu'ils reviennent sur leur envie de participer s'ils jugent que leur participation sera improductive. Lors de la précédente réunion de l'Icso, il a été décidé d'élaborer un mémorandum politique qui sera considéré comme une plateforme pour l'action politique coordonnée et commune des partis de l'opposition. Où en sont les choses ? Nous avons une réunion, ce jeudi 29 septembre, pour étudier le résultat du travail de la commission chargée d'élaborer ce mémorandum. C'est une réunion en plénière des représentants des partis membres de l'Icso qui vont discuter du contenu du document. Cela avant que les présidents de ces partis, qui se réuniront le 3 octobre, débattront à leur tour cette question. Le document est axé, notamment, sur les conditions juridiques et politiques qui vont présider à l'organisation des prochaines échéances électorales. Il contient une étude de la loi électorale.