L'ICSO est appelée à mettre en place une nouvelle stratégie pour imposer son projet visantcsc un changement démocratique négocié. L'opposition fera sa rentrée politique en octobre prochain. Son Instance de coordination et de suivi (ICSO) tiendra sa réunion cyclique au début du mois d'octobre prochain. Mais sans ordre du jour précis. C'est ce que nous ont confirmé des membres de cette instance. Selon eux, l'ICSO devra débattre essentiellement sur l'actualité nationale. «Il n'y a pas d'ordre du jour. Nous allons engager un débat sur l'actualité nationale. Chaque membre pourra proposer des thèmes de débat», explique le président du RCD, Mohcine Belabbas. L'ICSO examinera les rapports des commissions installées après le deuxième congrès de l'opposition, en vue d'élaborer des propositions de mémorandum autour des lois adoptées récemment par le Parlement, dont la loi électorale amendée. «Les membres de l'ICSO vont examiner l'état d'avancement du programme tracé lors de la dernière réunion. Ils vont également engager un débat sur l'actualité nationale», explique, pour sa part, Mohamed Hadibi, chargé de communication du mouvement Ennahda. Selon lui, la volonté du pouvoir de verrouiller la scène politique à travers notamment les derniers amendements de la loi électorale sera au centre des échanges entre les membres de l'ICSO. «Au volet politique, l'ICSO examinera cette volonté du régime à fermer la scène politique en élaborant des textes de loi qui remettent en cause l'exercice politique dans le pays», précise-t-il. Dans ce sens, explique M. Hadibi, les membres de l'ICSO pourraient également engager un débat sur la possibilité d'aller vers un boycott des élections législatives de 2017. «Il y a une volonté de dissoudre l'action politique dans le pays. Le régime ne veut laisser sur la scène que les deux partis au pouvoir. C'est pour cela qu'au sein de l'ICSO l'idée d'aller vers un boycott des législatives commence à prendre forme. Elle pourrait être examinée lors de cette réunion», indique-t-il. Y aura-t-il des législatives sans l'opposition ? Peu probable. Pour le moment, aucun parti n'a tranché cette question. Les instances des partis membres de l'ICSO ont ajourné les débats sur les élections. Certaines formations, dont Talaie El Houriat, se prononceront sur la question des législatives avant le mois de janvier 2017. La crise économique et l'absence d'une sérieuse réaction du gouvernement pour y faire face seront aussi au centre du débat. En outre, l'ICSO est appelée à mettre en place une nouvelle stratégie pour imposer son projet visant un changement démocratique négocié. Cette question devra être posée à nouveau lors de cette réunion, après avoir été le point de discorde lors du deuxième congrès de l'opposition qui s'est tenu à Zéralda. Lors de ce rendez-vous, rappelons-le, certains membres de l'ICSO ont même plaidé pour la dissolution de l'Instance, si elle est incapable d'entreprendre des actions en mesure de constituer un rapport de force favorable à l'opposition.