Pour résorber le déficit en matière d'emploi dans les wilayas du Sud, des mesures visant la facilitation du recrutement et le renforcement de la formation à travers l'apprentissage sont en phase de préparation. C'est ce qu'a annoncé, jeudi, Mohamed El Ghazi, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, en précisant que ces mesures font l'objet d'une circulaire interministérielle, actuellement en consultation au niveau des départements concernés. Ce projet élaboré sur la base de ce qui a été constaté sur le terrain, permettra, selon le ministre, de «répondre aux exigences du développement de l'emploi, à la lumière des besoins exprimés sur le marché du travail, en particulier dans les wilayas du Sud». Evoquant l'état des lieux dans cette région, El Ghazi a affirmé qu'«un recul du taux de chômage et une amélioration en matière de placement des demandeurs d'emploi dans le secteur économique ont été enregistrés dans cette région au cours des dernières années». Et de souligner, toutefois, que le progrès réalisé par le placement économique des demandeurs d'emploi dans les wilayas du Sud a dépassé les 29% durant la période 2013-2015, en «passant de 38 000 placements en 2013 à 50 000 en 2015». Le ministre estime que la situation dans cette zone a connu une «nette amélioration», notamment avec la mise en œuvre de l'instruction du 11 mars 2013, du gouvernement, portant gestion de l'emploi dans les wilayas du Sud. Ces mesures indiquent, soutient-il, «la volonté du gouvernement à organiser le marché du travail et d'assurer une gestion transparente, en consacrant l'égalité des chances et en facilitant l'intégration des jeunes dans la vie professionnelle dans ces wilayas». Outre les mesures relatives à la modernisation du dispositif public de l'emploi qui ont permis, d'après le responsable, le renforcement du réseau des agences locales dans ces wilayas, dont le nombre est passé de 30, en 2011, à 42, en 2014, avec 12 agences implantées dans la wilaya de Ouargla qui dispose du plus important réseau du pays. S'ajoute à cela l'utilisation du nouveau système informatique «El wassit» et le lancement de la nomenclature algérienne des métiers et des fonctions dont l'objectif est d'améliorer la prise en charge des jeunes demandeurs d'emploi, d'une part, et répondre aux besoins du patronat en main-d'œuvre qualifiée, d'autre part. Concernant le soutien à la création de projets, le ministre a souligné que l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et la Caisse nationale d'assurance-chômage (Cnac) ont contribué, durant la période 2013-2015, au financement de près de 20 000 micro-projets. Ansej et Cnac : 46 400 postes d'emploi créés Ce qui a permis la création de 46 400 postes d'emploi. Une attention particulière a été accordée à la main-d'œuvre locale, souligne-t-il aussi, par l'instruction du Premier ministre, et ce, à travers l'activation des programmes de formation, le renforcement du contrôle de l'application de la législation et de la réglementation relative à l'emploi, notamment en matière de placement des travailleurs et du contrôle de l'emploi. Se référant au constat fait par les services de l'inspection du travail, le ministre a fait état de 4310 procès verbaux d'infractions contre 1135 organismes employeurs, ayant recruté 12 115 travailleurs sans respecter la réglementation. Et d'indiquer, toutefois, que 60% des infractions concernent le secteur privé national, 20,69%, le secteur privé étranger et 12,38% le secteur public.