Le département de Cherif Rahmani a accordé des autorisations pour 333 projets touristiques à ce jour, en respect des dispositions du nouveau schéma directeur du secteur. Le directeur du développement des investissements touristiques au ministère, Nacer Ouardi, a annoncé hier la réhabilitation de 9 hôtels publics se trouvant dans les wilayas du Sud. S'exprimant sur les ondes de la chaîne III dans l'émission «Invité de la rédaction», ce responsable a indiqué en effet que le Trésor public a débloqué une enveloppe financière de 2 milliards de dinars pour financer la réhabilitation de 9 hôtels publics construits dans les wilayas du sud du pays. Sans citer les établissements concernés, l'invité de la radio a inscrit cette action dans le cadre de la récupération et de la sauvegarde de ce patrimoine architectural et culturel. Le responsable du ministère de l'Environnement et du Tourisme a cité 17 projets concernés par cette opération, mais le département de Cherif Rahmani a opté pour 9 établissements dans un premier temps. «Les conditions de financement sont avantageuses», a affirmé ce directeur sans donner plus de détails. Le ministère du Tourisme a accordé également des autorisations pour 333 projets, dont 45 sont en phase d'exploitation et 40 autres attendent le soutien de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI). Le Conseil national des investissements devra examiner des projets d'envergure, notamment des hôtels haut de gamme et des villages touristiques de prestige. L'ensemble de ces projets permettra au pays de disposer de 32 000 lits supplémentaires, sachant qu'actuellement, le parc hôtelier national est fort de 90 000 lits. Cependant, 10% des hôtels répondent aux normes universelles en matière de qualité. Dans ce contexte, M. Ouardi a considéré que l'amélioration de la qualité est désormais une obligation afin de prendre des parts de marché au sein du tourisme mondial, particulièrement dans le bassin méditerranéen. S'agissant des grands projets touristiques, l'invité de la chaîne III a été formel : «Il n'y a eu aucun retrait de la part des investisseurs arabes.» Les opérateurs EIIC, Emmar et Astra attendent les autorisations des pouvoirs publics pour lancer leurs projets, notamment des grands villages touristiques d'excellence sur les régions côtières, a souligné M. Ouardi en ajoutant que le montant de chaque projet dépasse les 3 milliards de dollars. «Ce sont des projets où l'on fait appel au montage et à un suivi assez complexe», a-t-il expliqué. «Des investisseurs algériens ont l'intention de réaliser des projets moyens beaucoup plus importants», a-t-il également soutenu. Parc Dounia : un projet d'actualité Le fameux parc Dounia situé sur les hauteurs d'Alger, plus précisément sur le territoire de la commune de Dely Ibrahim, n'a pas été abandonné par l'investisseur émirati EIIC, a tenu à défendre hier le directeur des investissements au ministère du Tourisme. «C'est un projet intégré culturel, scientifique et de loisirs qui répondra aux besoins de la nouvelle génération. Il n'est confronté à aucun problème», a-t-il rassuré. Quant à la réalisation d'infrastructures au Sud, le responsable du ministre a laissé entendre que le cachet du tourisme saharien de randonnées désertiques devrait être plutôt conservé, à défaut de réaliser des hôtels de luxe qui ne sont pas l'apanage des touristes européens à l'affût beaucoup plus de la vie rudimentaire. Il y a lieu, nuance-t-il, de combler le déficit en établissements hôteliers dans la région nord du pays où la demande n'est pas encore satisfaite convenablement.