Des dizaines de travailleurs retraités de l'Entreprise nationale des Industries de l'électroménager (Eniem) ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la direction générale de leur entreprise, sise boulevard Ali-Stiti à Tizi Ouzou. Cette énième protestation se veut une occasion pour exiger le versement de leur prime de départ à la retraite qui n'a pas été satisfaite à ce jour. Ils appellent le ministre de l'Industrie et des mines, Abdesselam Bouchouareb, et le secrétaire général de la section syndicale de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, à intervenir sur cette question. Ils menacent d'aller vers un sit-in ouvert dès la journée de demain. Après plusieurs mois d'attente, les travailleurs retraités de cette entreprise nationale ont décidé d'investir la rue et de reprendre le chemin de la protestation. «Nous avons sollicité le PDG, M. Boudiaf, à plusieurs reprises pour l'octroi de nos primes de départ à la retraite, mais à ce jour, rien n'a été fait. Lors de la dernière protestation qui date du 8 août dernier, nous avons été rassurés par ce responsable que nos indemnités seront octroyées au plus tard à la fin du mois de septembre dernier. Après l'expiration de cet ultimatum, nous avons décidé de tenir un rassemblement pour exprimer notre mécontentement face à cette politique de fuite en avant de ce responsable», a expliqué un représentant du collectif des contestataires rencontré devant le siège de la DG. Près de 300 employés sont concernés par cette mesure. Notre interlocuteur a précisé qu'après plusieurs débrayages, ils comptent durcir le ton et radicaliser leur mouvement de protestation. «Nous avons été informés que ces primes n'ont pas été versées pour manque de trésorerie. Mais en contrepartie, nous avons appris que les primes variables des cadres dirigeants ont été versées. C'est du mépris envers les travailleurs», regrette-t-il. Devant cet état de fait, un nouvel appel est lancé au directeur du Groupe Electro-El Djazaïr, au premier responsable du secteur de l'industrie et au SG de la section syndicale. «Au cas où nos primes ne sont pas octroyées incessamment, nous serons contraints de radicaliser notre mouvement», a-t-il menacé.