Plusieurs dizaines de travailleurs de la société italienne « ESTADLI » chargée de la réalisation d'une ligne de chemins de fer entre le sud de la wilaya de Sidi Bel Abbés et la wilaya de Saida et qui sont à leur troisième semaine de grève, ont menacé de descendre dans la rue après que tous les canaux du dialogue soient fermés avec les responsables de cette entreprise lit-on dans un communiqué de la section syndicale. Les travailleurs, qui revendiquent des primes avec un effet rétroactif, estiment que leur mouvement de grève est légal et en conformité avec les lois de la République algérienne notamment celle qui régit les relations de travail avec l'employeur. La société Italienne qui semble être en difficulté de trésorerie a opté pour des congés non payés a une partie des travailleurs et le règlement des primes contestés à partir de janvier 2014.La proposition de la direction de la société italienne a été rejetée dans le fond et dans la forme par les représentants syndicaux des travailleurs qui ont l'intention de durcir leur mouvement de protestations afin d'attirer l'attention du ministère des transports maitre de l'ouvrage et des autorités locales de la wilaya. L'administration de la société italienne a eu recours nous dit on à des convocations aux grévistes par la voie d'un huissier de justice avec la menace de rompre les contrats de travail avec les récalcitrants. C ‘est un véritable bras de fer entre les travailleurs et l'employeur qui s'installe dans le temps puisque la grève est à son treizième jour avec un arrêt quasi-total du projet. Pour l'heure les travailleurs se limitent à une protesta pacifique en attirant l'attention des responsables concernés. On envisage d'observer un sit-in devant le siège de la wilaya tout en menaçant d'investir la rue en coupant le tronçon qui relie le chef lieu de la wilaya à la daïra de Telagh.