Des dizaines d'anciens travailleurs de l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (ENIEM) d'Oued Aïssi, dans la wilaya de Tizi Ouzou, réclament de leur ancien employeur le versement de la prime de départ dans le cadre de la retraite proportionnelle. Partis en retraite il y a quelques mois, ces travailleurs qui devraient bénéficier d'un bonus dans le cadre de la retraite proportionnelle attendent toujours le versement de cette prime de départ comme cela a été convenu avec la direction générale de l'ENIEM, le partenaire social, dans le cadre des conventions de branches signées entre les deux parties. Rassurés à plusieurs reprises par la direction de l'entreprise quant au versement de cette prime sous forme d'un bonus que l'Eniem octroie régulièrement ces dernières années aux travailleurs dans le cadre d'un départ à la retraite anticipée ou proportionnelle, de nombreux travailleurs ayant fait valoir leur droit à la retraite proportionnelle ces derniers mois se disent aujourd'hui inquiets quant à l'issue de cette histoire de primes non encore perçues. C'est d'ailleurs afin d'exiger le versement de cette prime que des dizaines de travailleurs fraîchement partis à la retraite ont tenu mercredi dernier un énième rassemblement devant le siège de la direction générale de l'Eniem, sise au boulevard Stiti à Tizi Ouzou. «C'est la troisième fois en l'espace de moins de deux mois que nous tenons un sit-in devant la direction de l'entreprise afin de réclamer le versement de la prime de départ à la retraite qui est un droit absolu comme cela a été d'ailleurs le cas avec des centaines d'autres ouvriers de l'Eniem qui ont bénéficié de ce bonus suite à leur départ à la retraite», nous confie un travailleur ayant bénéficié d'une retraite anticipée après plus de trente années de service au sein de cette entreprise spécialisée dans les produits électroménagers. «Lors de notre dernière entrevue avec le PDG, nous avons eu la promesse que le problème serait réglé au plus tard le 15 juin, c'est-à-dire aujourd'hui, mais à notre grande surprise, on nous répond qu'il faudra encore patienter. Nous avons trop attendu et désormais les dirigeants de l'entreprise doivent assumer leurs responsabilité car ce que nous réclamons est un droit reconnu par la direction de l'Eniem et le partenaire social», ajoute un autre retraité qui se dit déçu par la position de la section syndicale de l'Entreprise qui n'a pas jugé utile, selon lui, d'appuyer leur mouvement. Pour sa part, le responsable des ressources humaines à la direction de l'ENIEM, tout en reconnaissant la «légitimité» des revendications des protestataires, a toutefois avoué que dans l'état actuel état des choses, l'entreprise ne peut pas répondre favorablement aux doléances de ces retraités. «Les revendications de ces anciens travailleurs quant à l'obtention de leurs bonus de départ à la retraite sont légitimes et l'entreprise va bien sûr leur accorder ce droit reconnu, mais nous leur avons expliqué que dans l'état actuel, il nous sera impossible de répondre favorablement à leurs doléances en raison de la situation difficile dans laquelle se trouve l'entreprise. Une situation marquée par un déficit financier et qui ne permet pas de verser dans l'immédiat cette indemnité de départ à la retraite», affirme le DRH de l'ENIEM, non sans rassurer les retraités en question que l'entreprise tiendra ses engagements en leur versant cette prime «dès que la situation financière de l'entreprise le permettra».