L'opération «classes sport-études», conjointe au ministère de l'Education nationale et au ministère de la Jeunesse et des Sports, accuse un certain retard, selon le bilan qui a été dressé hier par les principaux responsables des deux secteurs. Sur les 120 établissements dont était initialement prévue l'ouverture, seuls 88 ont pu entrer en activité. Ces classes sport-études, qui visent à garantir aux jeunes athlètes qui présentent de fortes aptitudes athlétiques une scolarisation adaptée aux contraintes qu'exige une pratique régulière des différentes disciplines sportives, ont été créées conformément à l'arrêté ministériel de juillet 2008. A l'issue de la première année d'activité de cette initiative qui a concerné dans un premier temps 29 wilayas du pays, les deux ministres impliqués, Boubekeur Benbouzid et Hachemi Djiar, se sont réunis hier avec, entre autres, leurs directeurs centraux du ministère de l'Education nationale ainsi que ceux du ministère de la Jeunesse et des Sports. Cette journée d'étude, qui a eu lieu au siège du ministère de la Jeunesse et des Sports, a été l'occasion pour toutes les parties de débattre des mesures et actions entreprises par les deux secteurs afin de réunir les conditions optimales au succès de cette opération, ainsi que les difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre. Opération qui, en dépit des 200 millions de dinars alloués pour une mise en place totale, accuse un retard, notamment en termes de nombres d'infrastructures. De même, sur les 266 cadres et encadreurs sportifs et éducatifs initialement prévus, seuls 214 ont exercé, dans les 11 disciplines prises en charge jusqu'à présent, comme le football ou le basket-ball. De plus, 3010 élèves ont été scolarisés dans l'un de ces centres, en place des 3200 visés. Ces lacunes sont le fruit, selon M. Djiar, d'une mauvaise coordination entre les différents directeurs locaux. «Le manque d'établissements et de structures sportives disponibles est aussi à imputer à un problème foncier, à savoir le manque d'assiettes vacantes», a affirmé le premier responsable du secteur. Malgré ces insuffisances, «il y a eu des très bons résultats, parfois meilleurs que ceux enregistrés dans les établissements scolaires ‘‘normaux''», s'est enthousiasmé, pour sa part, M. Benbouzid. Les deux ministres préparent d'ailleurs la rentrée 2009-2010 de ces classes sportives, qui s'étendront à huit nouvelles wilayas. «Notre objectif à long terme est d'ouvrir de tels établissements dans toutes les wilayas du pays, puis ensuite dans toutes les communes», ont déclaré de concert les deux responsables.