A l'occasion de la célébration du ‘'mois Rose'' qui coïncide le mois d'octobre de chaque année, le bureau de l'association El-Fadjr d'aide aux personnes atteintes de cancer de la wilaya de Tizi Ouzou a organisé, depuis le début du mois en cours, une campagne de sensibilisation et de prévention de lutte contre le cancer du sein qui devra sillonner l'ensemble des établissements scolaires de la région, a-t-on appris auprès de la présidente de sa présidente, Mme Oucherif. Notre interlocutrice a tiré la sonnette d'alarme devant la montée de cette pathologie au niveau local. D'après elle, près de 4500 cancéreux sont pris en charge par leur association. Pis encore, au moins une douzaine de cas sont déclarés journellement au niveau de la même association. Dépistage et sensibilisation En effet, la wilaya de Tizi Ouzou est au rendez-vous, ces jours-ci, pour la célébration d'octobre Rose initié par les pouvoirs publics dont l'objectif est de lutter contre le cancer du sein en particulier. «L'objectif de notre campagne qui a débuté dimanche dernier et qui s'étalera jusqu'à la fin du mois en cours est de sensibiliser les enfants sur le dépistage précoce du cancer du sein et du col de l'utérus et d'arrêter la progression de cette maladie silencieuse». «Chaque jour, nous recevons au moins douze nouveaux cas de cancéreux. Je tiens à préciser que le nombre de malades inscrits au niveau de notre association ne reflète pas le nombre global de malades de la wilaya», a affirmé Mme Oucherif. D'après elle, «l'enfant peut être un meilleur coordinateur dans la société pour la sensibilisation et la prévention contre cette maladie. Cette fois-ci, nous avons ciblé les écoles pour que l'élève puisse transmettre le message à ses proches, notamment la gent féminine». Par ailleurs, une caravane de prévention a été programmée dans les prochains jours au niveau des régions enclavées de la wilaya afin de sensibiliser les femmes de ces localités sur la nécessité du dépistage précoce du cancer du sein. Interrogée sur la qualité de la prise en charge de ces malades au niveau des infrastructures hospitalières existantes au niveau local, la même présidente a estimé que malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics, beaucoup reste à faire. A ce sujet, elle a soulevé le problème d'accès à la radiothérapie qui perdure dont les délais d'attente d'un rendez-vous peuvent aller jusqu'à une année. «Le problème d'accès à la radiothérapie se pose avec acuité dans la région. Il y a des malades qui se rendent à Sétif pour effectuer une séance de radiothérapie ou de chimiothérapie», a-t-elle dénoncé.