La Fédération algérienne de football poursuit sa chasse en Hexagone et s'offre les services d'un autre prometteur jeune binational, Adam Ounas, des Girondins de Bordeaux en l'occurrence. Ounas a choisi de porter les couleurs algériennes à la veille du choc Algérie-Cameroun. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avait annoncé en début de l'année son arrivée chez les Verts en compagnie de Yassine Benzia et Sofiane Hanni. Si Benzia et Hanni ont vite rejoint les Fennecs, ce n'est pas le cas pour la pépite bordelaise qui a décidé de prolonger encore le suspense pour quelques mois. Il avait promis de trancher entre la France et l'Algérie avant 2017 et il vient de le faire en choisissant sans surprise de porter le maillot algérien. «Ounas se sent Algérien», avait avoué l'ancien sélectionneur national, Christian Gourcuff, après sa rencontre avec le jeune milieu de terrain bordelais en début d'année, en présence de Yazid Mansouri. International français chez les U20, Ounas (19 ans) devra être qualifié chez les Verts avant le prochain choc contre le Nigeria. Ce sera un renfort de choix pour les Fennecs, même s'il manque d'expérience sur le plan international, ainsi que le jeune Ismaël Bennacer d'Arsenal qui n'est pas sélectionné, lui, chez les Bleuets au même titre que Hanni. Il est le 17e binational à rejoindre la sélection algérienne, après Antar Yahia, Hassan Yebda, Nadir Belhadj, Mourad Meghni, Carl Medjani, Habib Bellaid, Ryad Boudebouz, Rais M'bolhi, Yacine Brahimi, Faouzi Ghoulam, Sofiane Feghouli, Saphir Taider, Ishak Belfodil, Yannis Tafer, Rachid Ghezzal et Yassine Benzia. Tout ce beau monde a profité de la loi des Bahamas sur les binationaux pour défendre les couleurs algériennes. Adoptée par le congrès de la FIFA juin 2009, cette loi ou règlement permet aux binationaux de choisir à tout âge quelle sélection nationale ils désirent intégrer à condition de ne jouer aucun match avec l'équipe nationale A. Parmi les brillants binationaux en France, seul Nabil Fekir a tourné le dos à la sélection algérienne. Fekir a donné son accord à Gourcuff pour renforcer les Verts avant de se rétracter sous la pression du président de l'OL, Jean-Michel Aulas. Depuis l'avènement de Mohamed Raouraoua, la FAF mise sur les binationaux qui ont la chance de bénéficier d'une bonne formation dans les centres français, alors que le championnat national ne produit plus de talents comme jadis, faute de centres de formation.