Le sélectionneur national Milovan Rajevac a fait face à une véritable insurrection à la fin du match contre le Cameroun. Ceux qu'on appelle communément les cadres de la sélection se sont révoltés contre lui et lui ont fait endosser la responsabilité du faux départ dans les éliminatoires du Mondial 2018. C'est du jamais vu. C'est la première fois qu'un sélectionneur national est traité de la sorte et poussé à quitter son poste à un mois d'un match capital contre le Nigeria. Ses choix ont été déjà remis en cause à la veille du choc contre le Cameroun. Rajevac a confirmé en conférence de presse, à la fin du match, que certains joueurs étaient mécontents de ne pas figurer dans le onze de départ, et il a fait savoir qu'il a aligné les éléments les mieux en forme en ce moment. Ces cadres qui n'ont pu faire la différence sur le terrain, dimanche soir face aux Lions Indomptables, dans le premier test de vérité depuis cette élimination en quarts de finale de la CAN 2015 par les Eléphants de la Côte d'Ivoire, dictent désormais leur loi. Les responsables de la FAF, à leur tête Mohamed Raouraoua, ont cédé en négociant une résiliation de contrat avec Rajevac qui était disposé à se passer de toutes ces vedettes et à faire appel à de nouveaux et jeunes joueurs, comme il l'avait fait précédemment au Ghana. Raouraoua ne pouvait se passer de ces joueurs qu'il a fait venir en sélection au prix fort et Rajevac est bien évidemment le fusible tout désigné. La sélection algérienne se retrouve dans une situation de crise à un mois du rendez-vous capital contre le Nigeria, le 12 novembre prochain à Uyo, où la défaite sera interdite pour les coéquipiers de Soudani afin de préserver leurs chances de qualification au Mondial 2018.