Le tramway d'Alger a repris son service progressivement, jeudi, après la mobilisation de conducteurs de tramway d'Oran et de Constantine par la société d'exploitation des tramways Setram. Le tramway qui a cessé de circuler durant trois jours, a commencé à assurer le transport des usagers. «Les agences d'Oran et de Constantine se sont mobilisées, notamment par l'envoi de conducteurs de rames de tramway, pour permettre au réseau d'Alger de consolider le service minimum», a indiqué la direction générale de la société d'exploitation des tramways dans un communiqué. Après une grève sans préavis des employés de la Setram, les premières rames du tramway ont repris du service sur la ligne reliant les stations de Dergana-Centre aux Annassers. Les travailleurs du réseau d'exploitation observent depuis mardi un arrêt de travail collectif sans préavis. Setram a réaffirmé «sa ferme décision à ne pas négocier», qualifiant le mouvement d'«anarchique» et dont «les revendications sont sans fondement et trop mensongères». Les travailleurs ont pour leur part justifié leur action par le «renvoi abusif et brutal du directeur d'exploitation». Ils ont aussi réclamé «l'arrêt du processus de renvoi abusif des employés, un réaménagement du volume horaire de travail, une augmentation des salaires, un plan de sécurité, en particulier pour les caissiers et conducteurs qui font l'objet d'agressions de la part des usagers». Mais pour la Setram, «les meneurs de ce mouvement agissent pour des desseins personnels et non au service du collectif» et «font fi» des efforts déployés par la direction générale pour assurer le bien-être à tout son personnel et lui permettre d'évoluer dans les meilleures conditions. Dans ce sens, la Setram rappelle que pour le seul premier semestre 2016, 32% des salariés ont bénéficié d'une formation, privilégiant ainsi, depuis les trois dernières années, la promotion interne au recrutement. Pour la direction, les travailleurs «bénéficient d'une large batterie d'avantages sociaux tels que les prêts pour achat de logements AADL (63%) ou encore la prime des fêtes religieuses qui touche l'ensemble du personnel (100%)». la société de transports qui a souligné sa souveraineté dans la prise de décision, a appelé les travailleurs en arrêt de travail «illégal» à «la reprise inconditionnelle de leur poste pour le bien de dizaines de milliers d'usagers de ce service de grande utilité publique».