Depuis mardi matin, le tramway d'Alger ne circule pas, un arrêt de travail collectif sans préavis, sur toute la ligne reliant les stations de Dergana-centre jusqu'aux Annassers, les travailleurs du tramway d'Alger, en grève ouverte, ont soulevé une série de revendications, présentées par leur branche syndicale dont la révision de la grille des salaires, le reclassement des travailleurs et la garantie de leur sécurité et de leur transport. Selon un communiqué de Setram rendu public mardi, la cause de cette «perturbation soudaine» du tramway d'Alger, est un «arrêt de travail collectif sans préavis» observé par «les travailleurs du réseau d'exploitation de Setram». «Abordant la grève qui paralyse les tramways, le président-directeur général de l'entreprise métro d'Alger, Aomar Hadbi a indique sur les ondes de la radio Chaîne III que des bus de l'Etusa sont mobilisés et qu'un service minimum est mise en place. Entre autres, l'Etusa a consacré 20 bus d'une capacité de 100 personnes, pour desservir la ligne Dergana-Annassers au même rythme assuré par le tramway, a indiqué le chargé de la permanence à l'Etusa, Aissaoui Abderrahmane. Pour sa part, l'administration de la Société d'exploitation du tramway (Setram) d'Alger a tenu mercredi matin une réunion à huis clos avec les représentants des travailleurs du tramway, en vue de mettre un terme à leur grève. Au niveau de l'unité opérationnelle de Bordj El-Kiffan, les travailleurs du tramway étaient rassemblés devant l'entrée de leur administration, attendant dans le calme les conclusions de cette réunion, tandis que les rames du tramway étaient à l'arrêt, en signe du gel de la situation. Talai : «La grève des employés du tramway d'Alger est illégale» «Les travailleurs du tramway n'ont pas respecté la procédure légale notamment concernant le dépôt d'un préavis de grève, même s'il s'agit d'un droit garanti par la loi», a déclaré le ministre des Travaux publics et des Transport, Boudjema à Talai jeudi à Tipasa, en marge de la signature, au pôle universitaire de Koléa, d'une convention de partenariat entre la Société générale maritime et l'Ecole supérieure de commerce. En outre, il a qualifié d'«illogiques» certaines revendications des travailleurs grévistes, à l'instar de la «réduction des heures de travail à quatre heures», soulignant que son ministère prendra «toutes les mesures légales nécessaires pour mettre un terme à ce mouvement de protestation» sans pour autant donner plus de détails à ce sujet. Il a, néanmoins, signalé que l'administration de la Société d'exploitation du tramway (Setram) d'Alger «a pris les mesures nécessaires pour assurer le service minimum aux citoyens». Selon M. Talai, des efforts sont en cours en vue de régler «dans les plus brefs» ce «problème qui a causé des désagréments aux citoyens, particulièrement ceux empruntant, quotidiennement, le tramway pour se rendre à leur travail», a-t-il affirmé. Le trafic sur la ligne du tramway d'Alger a repris progressivement jeudi matin après l'envoi de conducteurs de rames de tramway d'Oran et de Constantine pour remplacer les grévistes et assurer le service minimum. Les premières rames de tramway ont commencé jeudi matin à assurer le transport des usagers sur la ligne reliant les stations de Dergana-centre jusqu'aux Annassers suite à la mobilisation de conducteurs par des agences d'Oran et de Constantine pour remplacer les grévistes et consolider le service minimum assuré grâce au concours de l'Etusa. Pour Setram, les meneurs de ce mouvement agissent pour des desseins personnels et non «au service du collectif» et «font fi» des efforts déployés par la direction générale pour assurer le bien-être à tout son personnel et lui permettre d'évoluer dans les meilleures conditions.