La littérature amazighe vient d'être enrichie par une nouvelle publication, Tamacahut taneggarut, (la dernière fable). Ce deuxième ouvrage de la romancière algérienne d'expression kabyle, Lynda Koudache, vient de paraître aux éditions Routnahcom. L'auteure a fait parler dans ce nouveau roman un «personnage féminin qui a tant souffert dans sa vie. À travers ses aventures et ses rencontres, elle s'assagit et devient philosophe». C'est une histoire complexe et longue. C'est un personnage féminin qui va parler des tabous de la société», affirme Lynda Koudache. En 2009, la romancière avait publié son premier roman en tamazight, Aâecciw n tmes (cabane de feu), aux éditions Tasekla. C'était le premier roman en tamazight en Algérie écrit par une femme. Lynda Koudache a eu cet honneur d'entrer dans l'histoire des lettres berbères en racontant les différentes facettes de sa société. À propos de ce roman, Saïd Chemakh, docteur en linguistique berbère, avait écrit : «Le titre à lui seul est évocateur. Aâecciw désigne, en kabyle, une cabane construite avec du bois, du moellon ou du pisé et servant d'abri aux voyageurs en détresse, aux inconnus cherchant refuge pour fuir les bourrasques et les neiges dans les champs. Times, le feu, c'est cette énergie en incandescence source de chaleur et de lumière». Avant de se lancer dans le roman, Lynda écrivait de la poésie. Elle a contribué à un recueil de poésies collectif, Comme une forêt de maudits (2001), édité en 2001 aux éditions du Petit pavé en France. Elle a publié en 2003 un recueil de poésies en langue française, L'aube vierge et un autre recueil de poésies en berbère en 2005 intitulé Elligh U qvel adiligh. Elle a écrit également une nouvelle Anagi n tudert qui a été traduite en langue française sous le titre de Témoin d'une vie. Cette nouvelle a été primée en 2006 au concours des nouvelles pour les femmes méditerranéennes.