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Littérature Amazigh : De Lwali n'udrar à Bururu
Publié dans El Watan le 20 - 04 - 2010

Dans sa quête permanente pour prendre sa place dans le patrimoine culturel national, la littérature amazigh a évolué en se frottant aux convulsions politiques et socioéconomiques qui ont marqué le pays.
Lorsque Mouloud Mammeri venait de publier une nouvelle œuvre littéraire, début 1980, l'on ne se doutait pas qu'elle constituerait l'élément déclencheur des événements qui secoueront toute la Kabylie quelques semaines plus tard. Sa conférence interdite à l'université de Tizi Ouzou allait traiter de la poésie kabyle, dont des textes en berbère et en français venaient d'étoffer son tout nouveau livre Poèmes kabyles anciens. La littérature écrite en tamazight a de tout temps été un moyen véhiculant la quête identitaire. Elle prend racine, au début du siècle, dans les travaux de Boulifa et plus tard dans l'œuvre (dont le roman Lwali n'udrar) du « fondateur de la littérature berbère écrite », Belaïd At Ali en l'occurrence. Au déclenchement des événements d'Avril 1980, le couple militantisme-littérature venait de finir d'exacerber l'allergie à la revendication identitaire qui continuait de se développer au sein du pouvoir de l'Algérie indépendante. Cela fera tremper dans l'encre de la revendication identitaire la plume des quelques auteurs d'expression berbère.
Une année après le printemps berbère, Rachid Alliche publie Asfel, Idir Hmed-Zayed Isefra Umehbus… et une sorte de mobilisation intellectuelle fera dès les années 1980, la décade des auteurs-militants kabyles. Saïd Sadi publie en berbère son roman Askuti, en 1983, et Rachid Alliche récidivera avec un autre roman (Faffa) trois ans plus tard. Des nouvelles, des essais et des recueils de poésies verront le jour et l'éventail s'élargissait avec des genres littéraires diversifiés ainsi que des adaptations de pièces théâtrales dans lesquelles Mohya était passé maître. Précieusement, l'œuvre de Amar Mezdad a pesé de tout son poids sur la littérature d'expression berbère et surtout dans l'écriture romanesque : Id d Wass (la nuit et le jour) en 1990, Tagrest Urghu (froid, chaleur) en 2000, Tughalin (2003) et Ass-ni (ce jour-là) (2006). La littérature berbère écrite évoluait, se modernisait dans un climat qui restait pourtant frappé d'ostracisme et de dénis. Aujourd'hui, elle s'offre des horizons nouveaux. Et même de la reconnaissance. Une nouvelle génération en profite et s'affirme. Brahim Tazaghart, Tahar Ould Amar, Lynda Koudache, Mourad Zinou et bien d'autres ont fait le choix de remiser au placard la thématique de l'identité. Bururu (hibou) de Tahar Ould Amar, lauréat du prix Apulée 2008 du meilleur roman en langue amazigh, raconte une histoire de terrorisme. Aâchiw n tmes, de L. Koudache, évoque la condition féminine, Tighersi d'Aït Ighil le rêve de partir… « Salas, l'un de mes personnages, s'est battu sans répit, non pour faire triompher une cause politique, mais pour son amour brûlant pour Nuja. » Brahim Tazaghart assume pleinement ce changement de cap. Un choix pour une thématique affranchie mais toujours militante.


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