«C'est une manifestion fade » ont déclaré de nombreux Aïn Déflis originaires de la Grande Kabylie. En effet, la wilaya de Aïn Defla a organisé du 17 au 19 juin le festival de la culture amazighe dans sa quatrième édition auquel ont participé les représentants de 13 wilayas sur les 20 invitées. Manquaient à l'appel les wilayas de Tamanrasset, Illizi, Tizi Ouzou, Béjaïa, Ghardaïa, Batna, Khenchela, Tipaza et Bouira. En plus, l'absence d'un haut responsable du ministère de la Culture a diminué de l'importance de cette manifestation qui se tenait pourtant sous le Haut Patronage du président de la République. Les citoyens de Aïn Defla qui ont assisté à la cérémonie d'ouverture étaient déçus devant la faible participation des artisans venus exposer les produits de l'artisanat traditionnel ayant trait à la culture amazighe. Le présentateur n'avait pas prononcé un seul mot en tamazight, ni azul fellawen, ni marhva issouen, asslama nouen que tout le monde comprend. Heureusement la délégation d'Oum El Bouaghi et celle de Boumerdès à un degré moindre ont sauvé la mise en exposant des produits de l'artisanat où les motifs amazighs étaient apparents. Les organisateurs ont été également déçus en constatant que la wilaya de Mostaganem ait délégué un artiste peintre qui réalise des tableaux avec les coquilles d'œufs, un autre artisan fabricant des œuvres en osier et cette femme artisan de Aïn Defla spécialisée dans la broderie. C'est un échec, affirment les habitants de Aïn Defla qui n'ont appris la tenue de ce festival qu'en voyant les employés de l'APC installer durant la matinée du 17 l'estrade et la scène devant accueillir les participants et les invités. Mêmes les gens de la presse n'ont été informés qu'une journée avant l'ouverture du festival. Rappelons que l'année passée, ce rendez-vous de la culture amazighe a été hissé par la présence de Amar Ghoul qui a participé à la plantation de 300 arbustes de 13 essences différentes reprenant la diversité culturelle de notre pays au niveau d'un espace baptisé pour la circonstance «Carré de l'unité algérienne». «En résumé, c'est un échec» ont reconnu de nombreux participants.