Un Egyptien, un Turc et onze Erythréennes ont été libérés hier par les forces du gouvernement libyen de concorde nationale au cours de leur offensive pour reprendre Syrte à Daech, ont indiqué ces forces. Les onze femmes étaient probablement prisonnières des extrémistes, ont-elles précisé. Les forces pro-gouvernementales ont par ailleurs réussi à s'emparer d'une zone après trois jours de combats avec des poches de résistance de Daech qui se trouvaient encerclées, ont-elles ajouté, soulignant que des actions de ratissage sont actuellement en cours. La tentative de reconquête de Syrte, bastion de Daech en Libye, progresse par à-coups depuis son lancement le 12 mai, les forces loyalistes menant régulièrement de nouvelles offensives entrecoupées de périodes de calme, écrit la presse. Les forces pro-gouvernementales, formées notamment par des groupes armés de la ville de Misrata (ouest), ont reconquis la majeure partie de Syrte, province se trouvant à 450 km à l'est de Tripoli, au prix de combats qui ont fait plus de 550 morts et quelque 3000 blessés dans leurs rangs. La Libye est un point de passage pour des centaines de milliers de migrants, notamment d'Afrique, qui cherchent à rejoindre l'Europe. Les côtes libyennes sont à moins de 300 kilomètres de l'Italie. Les forces gouvernementales sont confrontées aux éléments de Daech qui ont instauré des camps en Libye depuis la chute de Kadhafi en 2011. L'ingérence militaire menée par Paris, Washington et Londres a profité aux extrémistes de nombre de pays pour établir Daech en Libye. Le chaos est instauré dans ce pays depuis 2011. Des milices armées étaient en confrontation, notamment pour l'occupation de champs de pétrole. La Libye qui a refusé la participation d'autres pays dans la bataille contre Daech, sollicite une aide mondiale en termes de logistique et de formation de ses troupes. La communauté internationale s'est dite prête à lever l'embargo sur les armes instauré à l'encontre de la Libye en 2011. L'arrêt de la production de pétrole a provoqué une dégradation de la situation économique du pays. Le général Haftar, promu maréchal, ne facilite pas les choses pour le gouvernement de concorde nationale dans la volonté d'instaurer la paix en Libye, d'après des experts mondiaux.