Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal, a estimé que la création de bureaux de change ne constituait pas une priorité actuellement. Dans sa réponse à une question d'un membre de la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2017. Pour le gouverneur de la BA, les bureaux de change ne sont pas d'une grande efficacité quand la monnaie locale n'est pas convertible et quand le flux touristique est faible. Loukal a rappelé, tout de même, qu'un nouveau règlement portant élargissement du change manuel, de manière à expliciter les conditions d'éligibilité des personnes physiques ou morales pouvant ouvrir des bureaux de change en Algérie, a été finalisé en mars dernier par le Conseil de la Monnaie et du Crédit. L'instruction d'avril 1997, régissant l'activité des bureaux de change, définit le change manuel comme «toute opération d'achat et/ou de vente de billets de banque et/ou de chèques de voyage libellés en monnaies étrangères librement convertibles contre de la monnaie nationale». Depuis cette date, 46 bureaux de change ont été agréés dont 27 ont fait l'objet d'annulation pour non ouverture de bureaux et 13 autres ont été institués mais annulés à la demande des bénéficiaires. Quant au reste, soit 6 bureaux de change, ils sont opérationnels actuellement mais enregistrent un rendement très limité en raison du manque de touristes et des réticences des non résidents à utiliser le canal officiel, a-t-il expliqué. Interrogé sur une éventuelle augmentation de l'allocation devises pour les touristes algériens allant à l'étranger, Loukal a fait savoir que cette question n'était pas à l'ordre du jour notamment dans ce contexte de crise financière marquée par une baisse des réserves de change du pays. Mais il n'a pas écarté une possible révision à la hausse de cette allocation en 2017 en cas d'amélioration de la situation financière du pays.