Après plusieurs années de mauvais résultats, l'Algérie redevient bon élève en matière de climat des affaires, aux yeux de la Banque mondiale. Ceci dit, le rapport Doing Business (DB) 2017 met la mention «Peut mieux faire !» Un constat qui ne passe pas inaperçu pour le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb qui fait remarquer dans un communiqué que l'Algérie «rompt ainsi avec le cycle de repli, même si l'évaluation du DB 2017 n'a pas inclus toutes les réformes». Selon ce rapport, l'Algérie a gagné sept places pour se hisser à la 156e place avec un score de 47,76 points sur 100 après avoir occupé la 163e place dans l'édition 2016 de ce classement international qui passe au crible le cadre réglementaire s'appliquant aux PME dans 190 économies en évaluant notamment dans quelles conditions elles peuvent lancer leurs activités, avoir accès à l'électricité, au crédit ou payer leurs impôts. Dans ce rapport, l'Algérie figure parmi les sept pays qui ont réalisé des réformes pour faciliter l'accès des PME à l'électricité. Cet indicateur porte sur la qualité de l'alimentation en électricité et la transparence dans les tarifs. Selon la Banque Mondiale, l'Algérie a réussi à «réduire la complexité de sa réglementation» en matière d'affaires ainsi que les délais d'obtention d'un permis de construire. Avec un score de 71,02 points sur 100, l'Algérie s'est classée cette année à la 77e place en termes des délais nécessaires à l'obtention d'un permis de construire. Cette amélioration a également concerné le volet fiscal où il a été constaté une réduction de la taxe sur l'activité professionnelle de 2% à 1% et une simplification du processus de conformité fiscale en réduisant le nombre de déclarations de revenus, relève le rapport. La Banque Mondiale a également pris en considération les facilitations instituées en matière de création d'entreprises à travers la suppression du capital minimal exigé pour le lancement d'une PME. Dans cette catégorie, l'Algérie a réalisé un score de 77,54 points sur 100 en se classant à la 142e place. «Les choses bougent» S'exprimant sur ces résultats, Bouchouareb a commenté que c'est «pour la première fois depuis l'institution du Rapport Doing Business par la Banque mondiale en 2003, que l'Algérie enregistre une progression significative de sept places dans le classement de 2017. L'Algérie est même en tête des pays réformateurs au Maghreb en 2016». Bouchouareb a soutenu que l'amélioration du climat des affaires est un «objectif permanent» et une «action collective constante» dont «nous prenons toute la mesure et pour laquelle nous agissons avec efficacité» à travers le Comité national Doing Business qui réunit le gouvernement et les partenaires sociaux (patronats et syndicat). Sur le terrain, «nous le ressentons, les choses bougent et évoluent dans la bonne direction», a-t-il considéré. Par ailleurs, «nous allons nous pencher sur le rapport, l'analyser en profondeur pour identifier et affiner les mesures susceptibles d'intégrer notre matrice d'actions», a promis le ministre. Dans l'édition 2017, la Nouvelle Zélande a conservé la première place du classement, suivie de Singapour et du Danemark, tandis que les Etats-Unis ont reculé à la huitième place après avoir occupé la septième place dans l'édition 2016. La Libye, l'Erythrée et la Somalie se retrouvent tout en bas du classement.