Le président du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad, a annoncé, hier, la tenue à la fin de l'année, d'une réunion entre le patronat et les banques nationales afin de faciliter l'investissement en Afrique. Cette initiative intervient à la veille du Forum africain d'investissements et d'affaires, qui se tiendra du 3 au 5 décembre prochain, à Alger. «Nous allons tenir une réunion, à la fin du mois de décembre, avec toutes les banques nationale afin d'étudier les possibilités d'accorder des facilités aux opérateurs économiques, qui veulent conquérir le marché africain», a fait savoir M. Ali Haddad, lors d'un point de presse en marge de la réunion, hier, à Alger, de son comité exécutif avec les chefs d'entreprise. Lors de cette rencontre, Mr Haddad a pris connaissance des difficultés que rencontre le patronat dans l'acte d'investir à l'étranger, notamment, celles liées au financement et à la logistique. En effet, beaucoup d'adhérants du FCE ont manifesté leurs réticences, quant à la signature de partenariats avec des hommes d'affaires africains. Ces derniers ne sont pas rassurés, quant aux types de contrats, qu'ils peuvent conclure avec leurs homologues africains. Devant cette situation, le président du FCE a tenté, un tant soit peu, de redonner confiance à ces opérateurs. Il a annoncé, a ce sujet, la mise en place d'un comité de suivi des appels d'offres, dans les pays africains, dès la clôture du forum d'investissements et d'affaires. «Ce comité, sera chargé d'évaluer et de recentrer les appels d'offre, à travers tout le continent africain pour les différents marchés. Il diffusera, en temps réel, les informations à tout les adhérants», a-t-il indiqué. Par ailleurs, le même responsable, est longuement revenu, sur les objectifs du Forum africain d'investissements et d'affaires, initié par l'Algérie. Cette importante rencontre «vise à établir des accords de coopération gagnant-gagnant, entre les opérateurs africains, et à leur permettre de compter sur eux-mêmes». Il a évoqué les «grandes ambitions» de l'Algérie, en organisant ce Forum, affirmant qu'il est normal pour le plus vaste pays africain et dans le bassin méditerranéen, d'avoir des aspirations «proportionnelles». Plus de 2 000 entreprises et opérateurs économiques, principalement africains, sont attendus à ce premier Forum. Ces entreprises activent, notamment, dans l'énergie, l'industrie, les mines, l'agriculture, le transport, les travaux publics et les TIC. De son coté, Brahim Abdesslam, vice-président du FCE, a fait savoir que pour le moment, il n'y a pas un grand engouement de la part du patronat africain pour assister à ce forum. «Nous avons envoyé 1 200 invitations aux investisseurs africains, et pour le moment beaucoup n'ont pas encore confirmé leurs présences», a-t-il fait savoir.