Les habitants des chalets dans la wilaya de Boumerdès ne savent plus à quel saint se vouer. Ils se plaignent du retard mis pour leur relogement dans des habitations en dur promises par les pouvoirs publics. Le dossier des chalets est devenu un casse-tête pour les responsables de l'Etat. Un programme de 12 000 unités de logements avait été attribué à cette wilaya afin d'en finir ces chalets qui enlaidissent le décor et l'environnement. 4000 logements sont en cours de réalisation tandis que le destin des autres est menacé par l'austérité. Des centaines de sites de chalets bloquent le lancement de projets industriels, touristiques et agricoles. La quasi-totalité y a été implantée sur des terres agricoles après avoir détruit les récoltes, notamment à Issers, où une centaine de chalets sont posés à proximité de la RN 68. Ce site est totalement dégradé. Les eaux de pluie s' infiltrent à l'intérieur des chalets et ce, à la moindre intempérie. Les accès à l'intérieur du site sont défoncés et les eaux usées s'y répandent partout. Les habitants sont menacés par toutes sortes de maladies. Les plus vulnérables sont les enfants qui, dans la plupart des cas, sont atteints de maladies respiratoires. Tous les sites sont dégradés et les chalets devenus inhabitables. En 2011, l'enquête sociale lancée par les responsables de la wilaya avait conclu que la durée de vie des chalets est dépassée. Cinq ans plus tard, l'opération de leur démantèlement piétine et les programmes de logements destinés aux habitants tardent à s'achever. Parallèlement, les habitants souffrent le martyre. L'hiver et le froid risquent d'accentuer leur calvaire. En sus de cela, plusieurs chalets sont exposés aux risques d'incendie du fait d'une mauvaise électrification. Pour dénoncer le retard de leurs relogements, plusieurs habitants des chalets ont entamé depuis plusieurs années des actions de protestation. C'est l'exemple de ceux du site de Ouled Hedadj qui continuent à manifester leur colère contre les promesses non tenues des responsables locaux. A Ouled Moussa, les habitants ont fermé, la semaine écoulée, la route pour exprimer leur colère contre le calvaire qu'ils endurent depuis plusieurs années.