La fédération nationale des parents d'élèves saisira le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, si les syndicats de l'éducation exécutent leurs menaces de grève illimitée. Ahmed khaled, président de la fédération, a révélé, hier, qu' «on va envoyer une correspondance au Président, si les enseignants mettent leur menace à exécution». Il estime qu' «en tant que, premier magistrat du pays, M. Bouteflika a la capacité de sauver nos enfants d'une année blanche». La fédération nationale des parents d'élèves a, par le biais des associations de parents d'élèves, déjà sollicité l'intervention du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en lui demandant dans une correspondance, d'ouvrir les portes de dialogue entre les syndicats grévistes et leur tutelle afin d'éviter le scénario d'une année scolaire perturbée. «Nous comptons sur votre expérience et compétence dans la gestion des crises pour sortir indemne de cette crise», avait écrit la Fédération, qui a sollicité son arbitrage pour trouver une issue à ce problème menaçant la scolarité des enfants. Ahmed Khaled affirme que «s'il n'obtient pas de réponse de la part du Premier ministre, il n'hésitera pas à solliciter le Président». «La grève cyclique, annoncée par l'intersyndicale - dont font partie des syndicats du secteur de l'éducation et laquelle se tiendra le 21 du mois en cours - va influer négativement sur le déroulement des cours ainsi que le volume de l'enseignement», s'inquiètent de plus en plus de cette situation les parents d'élèves qui appréhendent ce débrayage. «On n'est pas contre le fait que les enseignants contestent le nouveau code de travail, mais ils ne doivent, en aucun cas, prendre nos enfant en otages», dit-il. «Les enseignants avaient menacé de ne pas rattraper les cours aux élèves dans le cas où le ministère de l'éducation applique des ponctions sur leurs salaires». Les élèves accuseront en conséquence du retard et auront du mal à assimiler le programme, ce qui se répercutera sur les résultats scolaires. Pour cela, Ahmed Khaled exhorte la ministre de l'éducation, Nouria Benghebrit, à faire «appel aux enseignants retraités pour rattraper les retards occasionnés par les grèves cycliques ou illimitées». Il propose également de réduire d'une semaine les vacances de printemps et de prolonger l'année scolaire d'un mois, afin que le programme scolaire soit terminé et bien assimilé par les élèves. «On n'a pas le droit d'être égoïste et jouer avec l'avenir de nos enfants», souligne-t-il. Les retards concédés dans le programme ne seront pas dans l'intérêt des élèves, surtout ceux des classes d'examen. «Les examens scolaires du premier trimestre se tiendront prochainement. Les grèves cycliques auront sans nul doute un impact négatif sur les résultats», estime le président de l'association. «La persistance du gouvernement de faire dans la politique du fait accompli aggrave la situation. Le gouvernement tient à l'annulation de la retraite anticipée dans le projet du nouveau code du travail, alors que les syndicats la refusent. Le bras de fer ne doit plus durer, dans l'intérêt des élèves», souligna-t-il.