Basta ! C'est le ras-le-bol mais aussi l'alerte lancée par différentes organisations de parents d'élèves sur la menace de l'Intersyndicale de déclencher un autre mouvement de débrayage cyclique de trois jours à partir du 21 du mois en cours. L'Association nationale des parents d'élèves (ANPE) et la Fédération nationale des associations des parents d'élèves (FNAPE) soulignent l'urgence de l'intervention du Premier ministère pour mettre un terme à cette situation qui « porte préjudice aux élèves ». Ces deux organisations soutiennent également l'impératif d'assurer le service minimum du moins pour les classes d'examen (cinquième, BEM et baccalauréat). Contactée hier, Djamila Khiar, présidente de la FNAPE, a indiqué que les pouvoirs publics « doivent réagir et intervenir pour que le droit à l'éducation de nos enfants assuré par la Constitution ne soit pas bafoué ». Elle a déclaré que la FNAPE a interpellé le chef de l'Exécutif pour un dialogue « dans les plus brefs délais » et lancer le débat sur la question de la fin de la retraite proportionnelle sans condition d'âge, objet de discorde. « Que chacun prenne ses responsabilités. Il ne faut pas perdre de temps, car il y va de l'avenir de nos enfants », a-t-elle alerté tout en appelant les enseignants qui ont en charge les classes d'examen à faire preuve de « professionnalisme » et de « sens des responsabilités ». « Certes, la grève est un droit constitutionnel, mais il ne faut pas que cela soit au détriment des élèves », a-t-elle indiqué, tout en dénonçant le mouvement de l'Intersyndicale. Courroucée, elle a fait remarquer que le dossier de la retraite ne relève pas des prérogatives de ministère de l'Education nationale mais de tous les secteurs. Pour sa part, Khaled Ahmed, président de l'ANPE, a souligné qu'une heure de cours de perdue est difficile à rattraper, sans compter la perturbation, notamment sur le plan psychologique de l'élève. Selon lui, un retard de 12 jours est déjà enregistré au niveau des trois paliers. Le retard accumulé n'est pas seulement le fait de la grève, selon notre interlocuteur, mais aussi du recrutement tardif de certains enseignants dans le cadre du concours organisé par le ministère de tutelle. « Le ministère de l'Education doit trouver une solution même s'il faut remplacer les grévistes pour ne pas perturber et compromettre les cours », a-t-il préconisé, proposant de faire appel aux enseignants contractuels notamment pour les classes d'examen. Mme Khiar pose le problème de la sécurité des élèves. « Certains directeurs font sortir les élèves des écoles lorsqu'il y a grève. Ce qui les expose à l'insécurité et chamboule l'agenda des parents. »