Depuis quelques années, le nombre des salles des fêtes n'a cessé d'augmenter dans la wilaya de Sidi Bel Abbès. Durant l'été, la demande des familles, qui célèbrent généralement les cérémonies de mariage et autres réceptions pendant cette période de congés et d'arrivée des émigrés, se fait plus pressante. Commepour toutes les villes de la wilaya, Telagh et Sidi Lahcen ne font pas exception à cette règle. Sa situation géographique permet non seulement aux citoyens de la ville, mais aussi aux habitants des villages avoisinants de louer ces salles, alors que généralement ces derniers célébraient leurs fêtes dans leurs hameaux. La course à l'ouverture de ce genre d'établissements continue, tant ils génèrent des ressources considérables pour les propriétaires. Mais les normes ne sont pas toujours respectées, constate-t-on. Pour une ville de taille moyenne comme Telagh, on dénombre quatre salles des fêtes. Mais trois d'entre elles sont actuellement fermées, car elles ne répondent pas aux normes de conformité : les issues de secours, l'isolation sonore, la superficie, etc. A présent, seule une salle privée est autorisée à exercer son activité normalement. Elle a été refaite à neuf par le gérant. Cette salle dépasse 400 m2. D'après notre interlocuteur, une salle qui ne dépasse pas 300 m2 ne peut pas convenir pour célébrer un événement qui regroupe des dizaines de personnes. Questionné sur les tarifs, il répond : «Les prix sont variables selon le service offert. On peut demander une prise en charge totale qui comprend la salle et la restauration ou seulement la location de la salle.» Le service complet durant la période estivale peut atteindre largement 100 000 DA. Un couple d'enseignants dit à ce sujet : «La location nous est revenue un peu cher, mais comme on n'a pas d'espace chez nous, nous étions contraints de recourir à la salle pour recevoir nos invités.» Les salles privées reviennent cher. En revanche, celle du théâtre de verdure, qui est également utilisée comme salle de réception, applique des tarifs bas, notamment pour les familles démunies et pour les jeunes. Parfois, ce sont des prix abordables. En 2008, par exemple, 56 fêtes ont été enregistrées au niveau du théâtre dont 34 célébrées gratuitement dans le cadre des aides de l'Etat, selon un responsable de la direction de la culture. Mais il y a aussi certaines contraintes. Ce dernier s'explique : «Les deux facteurs principaux qui poussent les gens à demander notre salle sont le manque de moyens financiers et le manque d'espace chez eux. Chez nous, les réceptions doivent se terminer à minuit par respect pour le voisinage.» En dépit de ces conditions, les réservations de la salle se font un semestre à l'avance..