Depuis quelques années, le nombre des salles des fêtes n'a cessé d'augmenter dans la wilaya de Tizi Ouzou. Durant l'été, la demande des familles, qui célèbrent généralement les cérémonies de mariage et autres réceptions, pendant cette période de congés et d'arrivée des émigrés, se fait plus pressante. Comme pour toutes les villes de la région, Draâ Ben Khedda (10 km à l'ouest de Tizi Ouzou), ne fait pas exception à cette règle. Sa situation géographique permet non seulement aux citoyens de la ville, mais aussi aux habitants des villages avoisinants, de louer ces salles, alors que généralement ces derniers célébraient leurs fêtes au niveau de leurs hameaux. La course à l'ouverture des ce genre d'établissements continue, tant ils génèrent des ressources considérables pour les propriétaires. Mais, les normes ne sont pas toujours respectées, constate-t-on. Pour une ville de taille moyenne comme Draâ Ben Khedda, on dénombre quatre salles des fêtes. Mais, trois d'entre elles sont actuellement fermées, car elles ne répondent pas aux normes de conformité : les issues de secours, l'isolation sonore, la superficie, etc. A présent, seule une salle privée est autorisée à exercer son activité normalement. Elle a été refaite à neuf par le gérant. Cette salle dépasse les 400 m2. D'après notre interlocuteur, une salle qui ne dépasse pas 300 m2 ne peut pas convenir pour célébrer un événement qui regroupe des dizaines de personnes. Questionné sur les tarifs, il répond : « Les prix sont variables selon le service offert. On peut demander une prise en charge totale qui comprend la salle et la restauration ou seulement la location de la salle. » Le service complet durant la période estivale peut atteindre largement les 180 000 DA. Un couple d'enseignants dit à ce sujet : « La location nous est revenue un peu chère, mais comme on n'a pas d'espace chez nous, nous étions contraints de recourir à la salle pour recevoir nos invités ». Les salles des privés reviennent cher. En revanche, celle du centre culturel « Ahmed Yahia Bacha » qui est également utilisée comme salle de réceptions, applique des tarifs bas, notamment pour les familles démunies et pour les jeunes. Parfois, ce sont des prix symboliques et le plus souvent elle est cédée à titre gratuit. En 2006, par exemple, 56 fêtes ont été enregistrées au niveau du centre dont 34 célébrées gratuitement, selon Youssef Sedki, responsable du centre culturel. Mais, il y a aussi certaines contraintes. Ce dernier s'explique : « Les deux facteurs principaux qui poussent les gens à demander notre salle sont le manque de moyens financiers et le manque d'espace chez eux. Ces derniers sont soumis à des horaires stricts. Chez nous, les réceptions doivent se terminer à 20h par respect au voisinage. » En dépit de ces conditions, les réservations de la salle se font un semestre à l'avance.