L'hostilité de Washington envers Damas, cédera-t-elle à la coopération ? Le départ d'Obama, qui a mené une politique antagonique au gouvernement de Damas, et l'arrivée du nouveau président américain augure d'une meilleure perspective en termes de lutte contre Daech et de la coopération. Le président syrien, Bachar Al-Assad, s'est dit prêt à coopérer avec le futur président américain Donald Trump, dans la lutte contre les extrémistes, lors d'un entretien publié, mardi 15 novembre, par la télévision publique portugaise RTP, dont des extraits ont été repris par la télévision d'état syrienne. Il a précisé qu'il fallait «attendre de voir», si le prochain responsable de Washington allait changer la politique américaine envers la Syrie. Réagissant pour la première fois, à l'élection du milliardaire à la présidence américaine, il y a une semaine, Bachar Al-Assad, a jugé que Donald Trump avait tenu des propos prometteurs sur la nécessité de combattre les extrémistes en Syrie, «mais pourra-t-il tenir sa promesse ?» a-t-il interrogé. «Que deviennent les forces contraires au sein de l'administration (américaine) ?», a poursuivi le président syrien, évoquant «des lobbies et des puissances» rivaux. Le président des USA, fraîchement élu, avait précisé que la priorité est accordée à la lutte contre Daech en Syrie. La destitution de Bachar Al -Assad n'est pas une priorité pour Donald Trump, l'essentiel étant à ses yeux de combattre Daech, a précisé l'intéressé dans une interview au quotidien The Wall Street Journal. M. Trump a indiqué, ne pas vouloir poursuivre la politique actuelle de l'administration Obama en Syrie, qui consiste à soutenir les insurgés syriens. «La Syrie mène une lutte contre Daech, et nous voulons nous débarrasser de Daech. La Russie coopère avec la Syrie, et maintenant nous avons l'Iran, qui devient encore plus fort grâce à nous. Nous soutenons des insurgés contre la Syrie et nous ne comprenons pas qui sont ces individus. Si les américains attaquent Assad, cela mènera à une lutte contre la Russie», d'après Donald Trump. L'administration Obama, est accusée par Moscou et Damas, de soutenir des organisations extrémistes en Syrie. Obama avait refusé de coopérer avec la Russie contre les extrémistes dans ce pays. Tandis que le pays était en trêve, des militaires syriens, encerclés par Daech, avaient été pilonnés par des avions américains, tuant 83 soldats. Obama a reconnu une «bavure» et a, pour la première fois depuis le déclenchement du conflit armé, dans ce pays, en 2011, exprimé des excuses auprès d'El Assad. Moscou et Damas avaient estimé que le raid mené par les américains était «prémédité». Après l'attaque, les extrémistes de Daech ont lancé un assaut contre les forces de l'armée gouvernementale. La Russie a précisé que «les USA ne distinguent pas entre les extrémistes et les opposants modérés».