La politique américaine envers Damas ne sera pas la même que celle adoptée par Obama. Le nouveau président des USA qui en a fait la promesse dans des discours précédant l'élection détaille son idée. La politique que le nouveau responsable de Washington compte adopter pour la Syrie est opposée à celle menée par son prédécesseur Barak Obama. Le président fraîchement élu des USA précise donner la priorité à la lutte contre Daech en Syrie. La destitution de Bachar El Assad, but tant souhaité par Obama, n'est pas une priorité pour Donald Trump, l'essentiel étant à ses yeux de combattre Daech, a précisé l'intéressé dans une interview au quotidien The Wall Street Journal. M. Trump a indiqué ne pas vouloir poursuivre la politique actuelle de l'administration Obama en Syrie, qui consiste à soutenir les insurgés syriens. «La Syrie mène une lutte contre l'EI, et nous voulons nous débarrasser de l'EI. La Russie forme actuellement une union étroite avec la Syrie, et maintenant nous avons l'Iran, qui devient encore plus fort grâce à nous et qui est un allié de la Syrie (…). Nous soutenons des insurgés contre la Syrie et nous ne comprenons pas qui sont ces individus. Si les américains attaquent Assad, cela mènera à une lutte contre la Russie», a noté M. Trump. Le milliardaire élu président américain lors du vote du 8 novembre avait également annoncé vouloir téléphoner prochainement au président russe Vladimir Poutine. Le nouveau président américain avait précisé qu'il admire son homologue russe. Les démocrates ont dénoncé ces propos et accusé le républicain d'être un «pro russe». Le républicain a précisé qu'il ne mènera pas une politique d'ingérence dans les affaires des autres pays, et dénoncé Obama pour la politique en Syrie, en Irak, en Afghanistan et d'autres pays. Il a expliqué que l'argent dépensé dans l'ingérence dans les affaires d'autres pays devait bénéficier à l'amélioration des conditions socioéconomiques des américains. Une des raisons pour lesquelles l'électorat a opté pour le républicain. Tandis que la candidate démocrate Hillary Clinton reconnaît la défaite face à son concurrent, des manifestations sont enregistrées dans des Etats américains refusant le triomphe du républicain. Des coups de feu ont été entendus, et des blessés déplorés. Dans la ville de Portland, une manifestation anti-Trump a dégénéré en fusillade : on déplore un blessé, a précisé la police locale. L'incident est survenu dans la partie ouest du pont Morrison. «La fusillade a fait un blessé. La police enquête actuellement sur l'incident. Tout le monde est prié de quitter immédiatement les lieux du crime pour que les agents de police puissent entendre les témoins», a déclaré le porte-parole de la police. Les forces de l'ordre ont également indiqué que les manifestants avaient lancé à plusieurs reprises divers objets sur les policiers. «Nous avons prévenu les protestataires qu'ils devaient rentrer chez eux, sans quoi nous aurions recours aux gaz lacrymogènes pour les disperser», a souligné la police. Jusqu'à 4000 personnes ont manifesté dans cette ville de l'Oregon (nord-ouest). Certains manifestants ont brisé les vitres de magasins et de voitures, et ont lancé des projectiles contre la police qui a interpellé 26 personnes après avoir parlé d'«émeutes». «Ce n'est pas mon président», scandaient des manifestants. «Je n'ai pas élu la haine à la présidence», pouvait-on lire sur des banderoles. Une autre manifestation était prévue hier à New York. Le républicain accuse la presse américaine d'être l'instigatrice des manifestations contre son élection.