Depuis que nos deux chanteurs Amar Ezzahi et Abdelmadjid Meskoud sont tombés malades, les internautes ne cessent de s'inquiéter de leur santé, mais du côté des responsables, personne ne leur aurait rendu visite. En effet, depuis la première hospitalisation de nos deux grands chanteurs Amar Ezzahi et Abdelmadjid Meskoud, les amateurs de musique chaâbi et les fans des deux chanteurs n'ont cessé de poster des messages sur Facebook prouvant leur inquiétude quant à la santé de ces deux grands chanteurs. Pour répondre à ceux qui font circuler de fausses informations, certains n'ont pas hésité à mettre sur la toile leurs photos avec les deux chanteurs plus ou moins en meilleure forme. Ce qui, par contre, est anormal, c'est le fait qu'on n'a pas vu à ce jour le ministre de la culture rendre visite à ces deux artistes, à moins qu'il l'ait fait dans la discrétion, ce qui pourrait être à son honneur. Bien qu'une source nous affirme que certains élus locaux auraient rendu visite à Meskoud, cela reste insuffisant. Heureusement que les autres artistes s'inquiètent de leur santé. Cela nous rappelle que nos officiels ne donnent souvent de l'importance aux artistes que lorsqu'ils ont besoin d'eux. On a vu déjà l'acteur Yahia Benmabrouk (‘'l'apprenti'') qui a beaucoup souffert avant de nous quitter, alors que le ministère de la culture de l'époque pouvait bien l'aider. Beaucoup d'autres artistes souffrent de la marginalisation. Récemment, on avait rendu visite à l'ancien chanteur Mohamed Slim qui fut un très grand chanteur durant des décennies, mais qui, aujourd'hui, s'est retrouvé avec une retraite d'à peine 12 000 dinars. Même si certains chanteurs ont les moyens financiers pour vivre, la marginalisation les fait souffrir. Au moment où dans les autres pays tous les artistes sont régulièrement invités dans des émissions télévisés, ici, on n'a aucune nouvelle depuis de nos grands chanteurs tels que Seloua, Blaoui Houari, Cheikh Ghafour, Fergani et tant d'autres. Ezzahi alité Amar Ezzahi qui s'est retiré de la scène artistique depuis plus de dix ans sauf pour quelques soirées familiales à cause de la maladie est considéré parmi les plus grands maîtres de la chanson chaâbie aux côtés de Mazouz Bouadjadj. Pour rappel, bien qu'il n'ait enregistré que quelques cassettes, ce chanteur qui a décidé de se retirer depuis longtemps dans son appartement de la rampe Louni Arezki, près du mausolée de Sidi Abderrahmane, compte le plus de fans. Timide, Amar Ezzahi, ou Amimer pour ses amis, n'a pratiquement accepté durant toute sa carrière qu'un ou deux entretiens avec la presse. Concernant sa santé, il serait toujours alité chez lui. De son côté, Abdelmadjid Meskoud qui serait en meilleure forme avait été victime d'un AVC (accident vasculaire cérébral), il y a prés d'une année. Il ne sort toujours pas de chez lui, dit-on, pour éviter de se fatiguer. Meskoud à qui l'on doit le grand succès El Assima et des qaçaids a pu se frayer un chemin aux côtés des chanteurs de la troisième génération tels que Abderrahmane koubbas, Reda Doumaz, Youcef Toutah et Chaou Abdelkader. Bien qu'ayant les capacités, notamment une belle voix, la connaissance des anciens textes et une personnalité d'artiste, il ne se fera connaître au grand public que grâce à sa chanson El Assima qui sera reprise par tous les jeunes durant les années 1980 ; avant qu'il ne se retire à cause de la maladie, Meskoud a fait partie de l'aventure du groupe El Gusto dont il était parmi les chanteurs et l'animateur durant les nombreuses tournées à travers l'Europe et l'Amérique. On ne sait pas si les membres du groupe El Gusto, notamment Robert Castel, lui ont rendu visite ou organisé un concert pour lui rendre hommage.