Les centres de lutte anticancer seront renforcés par l'introduction, prochainement, du traitement par immunothérapie, au profit des personnes atteintes du cancer des poumons, du sein et de la vessie. C'est le Pr Adda Boulendjar, chef de service oncologie, au Centre de lutte anticancer de Blida, qui l'a annoncé, vendredi, à Alger, lors du 8e congrès d'oncologie, organisé par la société algérienne d'oncologie, en coordination avec la Ligue arabe de lutte contre le cancer. L'immunothérapie, qui est un traitement qui consiste à administrer des substances, qui vont stimuler les défenses immunitaires de l'organisme, à l'effet de lutter contre différentes pathologies, en particulier certains cancers, les maladies dégénératives ainsi que les maladies de systèmes, seront utilisés pour renforcer les différentes thérapies déjà existantes en Algérie. Le Pr Boulendjar, a affirmé que, «l'immunothérapie sera bientôt introduite en Algérie et sera destinée aux personnes atteintes de cancer du sein, des poumons, de la vessie et de la peau». Il a précisé qu' «il s'agit du dernier traitement médical, mis au point dans ce domaine, soulignant que les essais cliniques, effectués par les pays développés, ont prouvé l'efficacité de ce médicament dans l'amélioration de la qualité de vie du malade». Le Dr Soria Talhi, oncologue au CHU-Frantz Fanon, a salué de son côté, les efforts consentis par les pouvoirs publics pour que les malades puissent bénéficier de traitements récents, dont l'immunothérapie, qui sera prochainement sur le marché national. Elle a rappelé, par cette même occasion, que «l'Algérie compte 40 000 nouveaux cas, par an, dont 11 000 cas de cancer du sein, soit 130 cas par an pour 100 000 habitants, selon les statistiques de 2014». Le cancer des poumons «représente 15 % de l'ensemble des cancers qui atteignent l'homme, soit une moyenne de 20 nouveaux cas, par an, pour 100 000 habitants», a-t-elle précisé, affirmant que les cancers du sein et des poumons enregistrent une hausse sensible, au sein de la société. Plus de 400 médecins spécialistes, de différentes régions du pays, ont pris part à cette rencontre scientifique pour s'enquérir des bienfaits de cette thérapie, ainsi que se former aux méthodes d'administration du traitement, conformément aux recommandations américaines et européennes.