Le Rassemblement Action jeunesse (Raj) annonce son soutien à l'intersyndicale et appelle le gouvernement à ouvrir les portes du dialogue avec tous les syndicats autonomes pour l'élaboration de la loi sur la retraite et le code du travail. «Le Raj appelle à l'ouverture d'un dialogue et à un débat large avec tous les syndicats autonomes pour l'élaboration de la loi sur la retraite et le code du travail», écrit l'Association dans un communiqué. Ceci en dénonçant l'exclusion, par le gouvernement, des syndicats autonomes du dialogue et des négociations sur des dossiers déterminants comme celui de la retraite et du code du travail. Et sans adhérer à la grève du groupement des 13 syndicats, le Raj s'est dit aussi solidaire avec leur mouvement qui sera observé dès aujourd'hui et pendant trois jours, et celui des 27, 28 et 29 de ce mois. Face à cette situation de tension sociale, les signataires du communiqué appellent à une solidarité large et effective avec les syndicats et les mouvements sociaux pour tisser les rapports de force nécessaires visant à peser sur les choix stratégiques du pays qui ont trait à l'avenir de la nation algérienne. Il a également été souligné dans le document que la politique suivie et les mesures entreprises pour faire face à la crise économique due à la chute des prix du pétrole était à l'origine de l'ébullition du front social. «La volonté du gouvernement d'aller jusqu'au bout de sa politique en imposant la réforme du régime de retraite, notamment la suppression du départ en retraite avant l'âge de 60 ans, rencontre une vague de protestations, un refus et une désapprobation de la part des travailleuses et des travailleurs», soutient-on. S'ajoute à cela sa décision d'adopter un nouveau code du travail qui remet en cause leurs acquis fondamentaux, dont le CDI et le droit de grève, et renforce les pouvoirs des chefs d'entreprise qui sont déjà exorbitants. Et le pire, ajoutent-ils, c'est que toutes ces mesures ont été décidées d'une manière unilatérale, sans débat et sans dialogue, avec de véritables forces et représentants de la société. Ce qui reflète, jugent-ils, à la fois l'échec des politiques engagées depuis des décennies et l'absence d'une vision et d'une stratégie à moyen et à long terme pour construire une économie productrice de richesses et créatrice d'emploi, indépendamment des recettes des hydrocarbures.