La France ne semble pas être au bout de ses peines concernant la menace terroriste. Le pays qui a commémoré, il y a quelques jours, les attentats de Paris perpétrés le 15 novembre 2015, revendiqués par Daech, est toujours ciblé par les extrémistes. D'après le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui s'exprimait hier pendant une conférence de presse, «un nouvel attentat envisagé de longue date a été déjoué durant le week-end. Cinq hommes ont été interpellés et deux autres hommes ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille», a précisé e ministre. «L'aboutissement du travail de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) a permis de mettre en échec une action terroriste envisagée de longue date sur notre sol», a dit M. Cazeneuve. Le ministre a précisé que les individus arrêtés à Strasbourg et à Marseille étaient cinq Français, un Marocain et un Afghan, âgés de 29 à 37 ans. Six des individus étaient inconnus des services de police et le ressortissant marocain a été signalé par un autre pays», a encore dit Bernard Cazeneuve. Leur cible n'a pas été précisée. Tous sont actuellement entendus en garde à vue par les policiers de la DGSI. Les interpellations opérées dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte depuis huit mois ont été menées en urgence «sur la base d'éléments sérieux», avait expliqué dimanche soir une source proche de l'enquête. «Cette action policière fait suite à l'interpellation de cinq individus le 14 juin 2016, précédant le début de l'Euro 2016», a précisé M. Cazeneuve. A la suite de cette première action, deux des cinq personnes avaient été incarcérées. L'enquête, conduite sous l'autorité du procureur de la République de Paris, «s'attachera à définir les rôles respectifs des personnes interpellées et établir si l'attentat ainsi déjoué était une attaque coordonnée ciblant des sites sur le territoire», d'après M. Cazeneuve. Daech a déjà revendiqué des attentats en France, dont celui de Nice quand un terroriste a foncé avec un camion sur la foule, tuant 84 personnes. L'organisation criminelle menace la France, pays qui participe à la coalition mondiale dirigée par les américains contre Daech en Irak. L'état d'urgence a été instauré dans ce pays. Il y a quelques jours, le premier ministre français, manuel Valls a précisé que l'«état d'urgence sera prolongé en perspective de l'élection présidentielle de 2017». Paris craint le retour de ses extrémistes partis combattre dans les rangs de Daech en Irak et en Syrie. Ils seraient 600 extrémistes français dans les rangs de Daech, d'après Hollande.