On ne peut pas dire que l'ère Hollande ait été favorable à la paix en Syrie. Hollande, qui exige le départ d'El Assad sans prendre en considération le droit du peuple de ce pays de décider lui-même du sort de son pays relance l'idée des «amis de la Syrie» quecompte l'Arabie saoudite, monarchie pétrolière qui finance le conflit. Hollande appelle à une énième rencontre dans une conjoncture délicate. Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, a annoncé hier la tenue dans les prochains jours, à Paris, d'une réunion des pays soutenant certaines franges de la rébellion syrienne afin de réagir à la situation dans le pays. «La France ne se résigne pas. C'est pourquoi j'ai pris l'initiative, après consultation, de réunir à Paris dans les prochains jours les pays amis de la démocratie syrienne, de l'opposition syrienne démocratique», a déclaré le ministre des Affaires étrangères à l'issue du conseil des ministres. Il a cité au rang des pays invités l'Angleterre, la Turquie, l'Italie, les USA, ainsi que des pays arabes comme l'Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes et la Jordanie. Il faut noter que parmi les pays arabes invités à participer à la rencontre, il y a l'Arabie saoudite qui arme et finance des organisations dites de l' «opposition modérée», dans une tentative d'obtenir le départ d'El Assad par les armes. Le gouvernement a précisé que la rencontre aurait lieu dans quelques jours. Jean-Marc Ayrault a également précisé que la France continuait à plaider en faveur de l'adoption par le conseil de sécurité de l'Onu d'une résolution condamnant l'usage des armes chimiques par le gouvernement de Damas. Là, également, il «omet» de parler des organisations extrémistes, dont Daech, qui utilisent des armes chimiques contre l'armée de Damas. Pourtant, Washington a reconnu, hier, que Daech peut utiliser ces armes. Des témoignages exprimés par des organisations non gouvernementales attestent que Daech pouvait tenter d'utiliser des armes chimiques, a reconnu le porte-parole du département d'Etat américain John Kirby lors d'une conférence de presse à Washington. L'Algérie n'est pas citée parmi les pays invités à la rencontre, certainement pour son principe de non-ingérence dans les affaires des pays, contrairement à l'Arabie saoudite. L'Egypte également n'est pas invitée. Le Caire est écarté certainement pour le même refus d'ingérence dans les affaires des pays. La Russie n'est pas conviée à la réunion. Moscou est indésirable pour Hollande puisque le pays de Poutine combat réellement les extrémistes de Daech et refuse l'ingérence dans les affaires des pays. Hollande, qui vient d'échapper à la destitution, est dénoncé par une grande partie de l'opinion publique française hostile à la politique étrangère adoptée. La France est pourtant ciblée par Daech dont les extrémistes sont encouragés par la politique de Hollande envers Damas. Le peuple français est victime des attentats criminels perpétrés par Daech et la politique de Hollande. Il y a quelques jours, la France a commémoré les attentats de Paris perpétrés le 15 novembre 2015. Ces attentats pendant lesquels 84 personnes ont été tuées n'ont, hélas, pas changé la politique Hollande.