Le XVIe sommet de la francophonie a lancé ses travaux hier à Antananarivo. Une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus dans la capitale malgache. Ils discuteront d'une douzaine de thèmes pouvant donner lieu à des résolutions, des mariages forcés au dialogue interculturel, en passant par la sécurité routière et la lutte contre la radicalisation. Une demande d'adhésion exprimée par l'Arabie saoudite crée la polémique. L'un des thèmes pour le sommet est l'égalité homme-femme, tandis que la monarchie pétrolière est connue pour le non-respect des droits de l'homme. Le président français Hollande est dans l'embarras, d'après la presse. Partisan de l'Arabie saoudite qu'il évite de dénoncer, il est confronté à l'opinion publique française qui ne comprend pas la demande d'adhésion exprimée par l'Arabie saoudite et qui n'acceptera pas que ce royaume accusé de soutenir des organisations extrémistes compte dans la Francophonie. La conférence ministérielle a exprimé des réticences, mercredi dernier, et le dernier mot revient aux chefs d'Etat. Hollande est dans la gêne, accepter l'adhésion de l'Arabie saoudite et être confronté à l'opinion publique, ou refuser et fâcher la monarchie. Les crimes perpétrés par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre les civils au Yémen n'aident pas ce pays à améliorer son image. Outre l'Arabie saoudite, cette année la province canadienne de l'Ontario, l'Argentine et la Corée du Sud demandent le statut d'observateur, et la Nouvelle-Calédonie. Parmi les poids lourds attendus hier à Antananarivo, il y a le Français François Hollande, qui va fouler le sol malgache pour la première fois de sa vie, et le très médiatique Canadien Justin Trudeau, d'après la presse française. Autres figures incontournables de la francophonie pour l'Afrique de l'Ouest, le Sénégalais Macky Sall, le Nigérien Mahammadou Issoufou, le Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré et le Togolais Faure Gnassingbé. Et pour l'Afrique centrale, le Tchadien Idriss Déby, le Gabonais Ali Bongo et le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra, précise la presse française. Les crises et situations de crise figureront dans le texte final et dans certains discours ainsi que des crises politiques dans nombre de pays. Hollande qui n'est pas très apprécié pour sa politique étrangère a déjà été dénoncé par des responsables africains. La conférence de la Francophonie a lieu peu de temps après le retrait de pays africains de la CPI, reprochant à l'institution la politique envers le continent. Hollande ne serait pas mieux considéré.