Les participants à un colloque national sur le rôle des zaouïas durant la révolution qui a débuté avant-hier, à Djelfa ont relevé à l'unanimité le rôle central des zaouïas qui furent des bastions du nationalisme et de la lutte contre le colonialisme. «Toutes les zaouïas ont constitué durant la révolution des bastions du nationalisme et de la lutte contre l'occupant», a affirmé le patron de la zaouïa, Kacimia Belhamel, président de la ligue des zaouïas scientifiques, Mohamed Mamoun Mustapha Kacimi Hassani dans son intervention lors du colloque organisé au théâtre régional de Djelfa. Un des plus grands exemples des grands dirigeants nationalistes issus de ces tribunes de la foi, l'Emir Abdelkader, leader de la résistance et fondateur de l'Etat algérien moderne, a-t-il soutenu. Pour M. Kacimi, le souci majeur des zaouïas aujourd'hui est de contribuer à la réforme sociale, la sauvegarde de notre référence religieuse nationale et la préservation de la société des dangers qui menacent de compromettre ses fondements et sa cohérence à travers la propagation des valeurs de tolérance. L'historien Mohamed El Guen, de l'université de la wilaya, a rappelé pour sa part le rôle d'avant-garde joué par les zaouïas durant la période coloniale en constituant une base arrière de la résistance contre l'occupation et du combat libérateur. Le grand patron de la confrérie Kadiria en Algérie et en Afrique, Cheikh Hassani Hassan Ben Mohamed Ben Brahim Charif, a rappelé que cette confrérie a de tout temps défendu l'Algérie. Les confréries soufies sont les seules institutions qui ont préservé l'identité nationale que l'occupant français a essayé d'altérer par tous les moyens.