Dans une déclaration rendue publique hier, le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a affirmé que le docteur Ahmed Rouadjia, suspendu de ses fonctions d'enseignant à l'université de M'sila en juin 2008, a été rétabli dans ses droits depuis le 14 juin. «Ahmed Rouadjia percevra son salaire qui était bloqué depuis une année», a indiqué le communiqué du Cnes en soulignant que les poursuites judiciaires entamées à l'encontre de M. Rouadjia sont suspendues. Le Cnes a rappelé que ces décisions ont été prises lors d'une rencontre entre le coordonnateur national du Cnes, accompagné du docteur Rouadjia, avec le chef de cabinet du ministère de l'Enseignement supérieur et du secrétaire général du département de M. Harraoubia. «Pendant plus de 3 heures, tous les problèmes inhérents à la situation administrative et judiciaire de M. Rouadjia ont été passés en revue», a souligné le Cnes. «Tout en se félicitant du dénouement du cas Ahmed Rouadjia, le Cnes reste attentif aux autres cas des collègues qui continuent à subir "la hogra" et l'arbitraire dans de nombreux établissements universitaires, à l'image de l'université d'Alger, de Sidi Bel Abbès, Khenchela, Laghouat et bien d'autres», a ajouté le syndicat des enseignants. Par ailleurs, le Cnes s'étonne, ajoute le communiqué, qu'une pétition pour la réhabilitation de M. Rouadjia soit lancée par des personnes se réclamant du Cnes, et usant publiquement de cette qualité, au moment où l'enseignant de M'sila est définitivement rétabli dans tous ses droits. «Ces manœuvres orchestrées par des cercles hostiles au combat syndical affranchi sont le signe d'une panique face aux victoires des syndicats autonomes en général et du Cnes en particulier», a dénoncé le Cnes. Le Syndicat des enseignants du supérieur a rappelé toutes les démarches qu'il avait entreprises pour réhabiliter dans ses droits Ahmed Rouadjia. Ainsi, durant la réunion du bureau national du syndicat avec le ministre de l'Enseignement supérieur et son staff, le 25 mai 2009, le cas de la suspension du docteur Ahmed Rouadjia a été posé comme exemple «symbole» de ce harcèlement administratif. «Il a été alors retenu le principe d'arrêter toutes les procédures administratives et judiciaires engagées par le recteur de l'université de M'sila à l'encontre de notre collègue et de le rétablir dans ses droits», a précisé le Cnes. Sur un autre registre, il a réitéré son attachement aux franchises universitaires et son indignation face aux dérapages de l'administration de manière générale qui représentent un facteur amplificateur de l'insécurité naissante au sein des universités.