La bataille d'Alep menée par l'armée loyaliste contre les organisations extrémistes et celles dites «modérées» agite nombre de pays qui, depuis quelques semaines, insistent sur la nécessité d'instaurer un cessez-le-feu dans la province. La raison humanitaire est-elle le seul aspect pris en considération ? Des efforts sont déployés par certains pays occidentaux, dont les USA et la France, pour l'instauration d'un cessez-le-feu dans la province d'Alep où l' «opposition armée» perd chaque jour du terrain. Tandis que Damas et Moscou précisent que 100 000 civils ont été libérés depuis l'attaque contre les organisations occupant Alep Est, Obama et Hollande expliquent que leur initiative pour une trêve dans la province a justement comme but d'aider la population locale. La frappe aérienne menée par Israël contre une base militaire de Damas utilisée dans le bombardement de Daech a-t-elle également comme but de soutenir les civils d'Alep ? La Russie et la chine ont opposé un veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour l'instauration d'une trêve dans Alep Est où l'armée loyaliste enregistre d'importantes réussites contre les organisations extrémistes et celles qualifiées de «modérées». Le lendemain, des organisations armées qui occupent la province d'Alep depuis 2012 ont demandé un cessez-le- feu «pour évacuer les civils». Ces organisations dont la brigade Noureddine El Zenki, auteur de la décapitation d'un enfant de 13 ans, accusé d'espionnage, et Front El Nosra, d'Al Qaida, qui ont perpétré des tueries contre les civils, se disent préoccupés par l'avenir de la population. Des médias occidentaux se font mystérieusement l'écho de ces organisations pourtant extrémistes. La bataille d'Alep relève donc d'une grande importance dans le conflit en Syrie. Des experts précisent que la reprise de la province par l'armée loyaliste serait la fin des organisations extrémistes dans le pays. Ce qui expliquerait l'enjeu caractérisant la bataille diplomatique enregistrée. La Russie explique que la tréve bénéficierait aux extrémistes pour se réorganiser. Aux pressions politiques exercées sur Damas et Moscou pour l'instauration d'une trève dans la province d'Alep, se joignent les exactions des extrémistes. Hier, douze personnes, dont des enfants, ont été tuées et au moins 64 autres blessées dans un pilonnage mené ce mercredi par des groupes radicaux sur plusieurs quartiers d'Alep contrôlés par les troupes gouvernementales, précise l'agence Sana. D'après l'agence de presse, des enfants comptent parmi les victimes. Et de préciser que des projectiles ont explosé dans nombre de quartiers. Les lieux d'où sont partis les obus n'ont pas été précisés, mais les attaques contre les civils ont souvent été l'œuvre de Daech.