Plusieurs urologues ont mis l'accent, hier, à Alger sur la nécessité de procéder au dépistage précoce du cancer de la prostate. à cet égard, le président de l'Association algérienne d'urologie (AAU), Dr Abdelkader Belaidi a souligné, en marge du 5e congrès de la Fédération des associations et sociétés d'urologie de la langue française (FASULSF), l'importance du dépistage précoce du cancer de la prostate, à partir de l'âge de 45ans, en procédant à des examens médicaux chez le généraliste ou l'urologue. Il a regretté l'absence de statistiques exactes sur le taux de propagation du cancer de la prostate en Algérie, estimant que ce taux est proche de la moyenne mondiale, en raison du lien entre cette maladie et le facteur vieillesse, estimant nécessaire de se débarrasser des tabous qui entravent le dépistage, pour éviter le développement du cancer. Selon le président de l'AAU, le dépistage du cancer de la prostate au premier stade n'est pas coûteux et permet de traiter le malade qui se rétablit rapidement. Il a annoncé le lancement d'une étude nationale, en coordination avec une instance spécialisée, en procédant aux tests cliniques sur le cancer de la prostate et la vessie, en vue de s'informer sur la propagation de cette maladie et sortir avec des conclusions à même d'améliorer la prise en charge de ce type de cancer. Le Pr Vincent Delmas, urologue français, a indiqué que le cancer de la prostate représentait la moitié des examens des urologues à travers le monde, car étant lié au facteur vieillesse, précisant que le dépistage précoce systématique effectué dans son pays a contribué de façon considérable au recul du taux de mortalité causée par cette maladie. Il a appelé toutes les personnes, qui se réveillent plusieurs fois dans la nuit pour aller uriner ou celles qui rencontrent des difficultés à uriner, à aller consulter le médecin pour procéder à un dépistage. Les spécialistes en urologie ont évoqué, lors de cette rencontre scientifique, la question de l'infertilité du couple, qui est «un véritable problème sanitaire et sociale», soulignant la propagation de cette maladie ces dernières années, en raison de facteurs génétiques dont les malformations des testicules, les maladies sexuellement transmissibles (MST) et les perturbateurs endocriniens. Le cancer de la prostate vient en 4e position des cancers qui touchent les hommes en Algérie avec une moyenne de 8,2 sur 100 000 âmes et une moyenne d'âge de 70 ans, selon les données du registre national du cancer en 2015.