Les noms des trois lauréats du Grand Prix littéraire Assia Djebar ont été annoncés mercredi dernier lors d'une soirée organisée au centre international des conférences (Club des pins) à Alger. Trois œuvres littéraires en langue arabe, tamazight et français se sont vu décerner les trophées de ce Grand Prix pour sa deuxième édition. Les trois heureux gagnants du Grand Prix Assia-Djebbar sont revenus au roman Kitab El Macha'a (roman du marcheur) de Samir Kacimi en langue arabe, Tamacahut Taneggarut (Le dernier récit) de Lynda Koudache en tamazight et Yoko et les gens du Barzakh de Djamel Mati en langue française. Cette deuxième édition a été caractérisée par un niveau littéraire particulièrement élévé, ont affirmé ses organisateurs. Au total, 76 œuvres littéraires ont concouru pour ce prix cette année, dont 34 en langue arabe, 32 en français et 10 en tamazight. La présidente du jury, Najet Khada, s'est réjouie, dans son allocution, de la grande qualité des œuvres littéraires présentées pour ce concours. «Nous avons découvert parmi les candidats à ce concours de véritables pépites. La qualité est dominante dans ces œuvres littéraires. Ceux et celles qui n'ont pas été sacrés n'ont pas pour autant démérité», a-t-elle dit. C'est le même constat dressé par Djamel Kaouane, PDG de l'Anep, qui a co-organisé ce prix avec l'Enag, sous l'égide du ministère de la Culture. «Le niveau était très élevé dans les trois langues, aussi bien en arabe, en français qu'en tamazight. En tamazight, ce n'est pas par complaisance. Même si les auteurs ne sont pas nombreux, le niveau était très élevé. Les auteurs ayant participé à ce concours étaient presque de valeur égale, d'où la difficulté pour le jury de trancher, et d'où l'intérêt de ce prix. Je peux vous affirmer que le jury était totalement indépendant. Nous lui avons endossé l'entière responsabilité de sélectionner des œuvres de haut niveau. Cela, d'abord dans l'intérêt du prix lui-même, et aussi dans l'intérêt de la littérature algérienne de manière générale», a-t-il déclaré au Temps d'Algérie. La cérémonie de remise des prix, qui a eu lieu au Centre international des conférences (CIC) au Club des pins, a été marquée par la présence d'un grand nombre de ministres et d'hommes et de femmes de lettres algériens. Hommage à Assia Djebar A l'occasion, un hommage appuyé a été rendu à la grande écrivaine Assia Djebar, décédée en 2015. C'est la première algérienne et nord-africaine à faire son entrée à la prestigieuse académie française. Smail Oulebsir, représentant du ministre de la Culture, qui était absent lors de la cérémonie, a soutenu que la défunte Assia Djebar a, «à travers ses écrits, mis tout son génie au service de l'Algérie durant la guerre pour décrire la vie des algériens, et après l'indépendance pour soutenir l'émancipation de la femme algérienne». Concernant la nouvelle génération d'auteurs algériens, celui-ci s'est dit «confiant en les capacités des jeunes auteurs et en leur génie dans la création littéraire».