Le conflit armé opposant la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen continue, et peu de pays tentent de mettre fin au génocide. Ni la Ligue arabe qui évite de mettre la monarchie pétrolière saoudienne en colère, ni Washington ne tentent de stopper le massacre. Les civils yéménites meurent dans le silence. Tandis que certains médias occidentaux, excellant dans la désinformation, tentent de déformer la réalité dans la province d'Alep, le conflit armé au Yémen gagne du terrain. Certes, les américains ont, malgré la détermination d'Obama, annulé l'accord de vente d'armes à l'Arabie saoudite, dénonçant les exactions perpétrées contre les civils au Yémen, les bombardements continuent. Les houthis, ciblés autant que les civils par la coalition arabe, ripostent et attaquent à la frontière avec l'Arabie saoudite. Hier, une chaîne de télévision iranienne a noté qu'«un nombre important de militaires saoudiens ont été tués à la frontière avec le Yémen». D'après la télévision, citant un militaire ypérite, «un certain nombre de militaires saoudiens avaient été tués suite à une attaque de l'armée au passage d'al-Tawal, à Jizan». La chaîne de télévision El Mayadeen a annoncé aussi que l'armée et les comités populaires avaient tiré des missiles Katioucha sur le camp de Sawila, dans la province saoudienne d'Asir. Des attaques d'artillerie se seraient abattues sur une base des forces pro-Hadi dans la région de Waqaz, au nord d'Al-Jawf. Une grande quantité d'armes et de produits explosifs a également été retrouvée dans l'une des maisons situées à Jahanah, au sud de Sanaa. D'un autre côté, les chasseurs de la coalition saoudienne ont bombardé à plusieurs reprises les zones d'al-Kahal et d'al-Madfoun à Nehem. Dans le nord-ouest de Taëz, 4 personnes ont perdu la vie et 15 autres ont été blessées suite à l'explosion d'une bombe artisanale dans le bazar d'El Horriya. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite continue à pilonner le yémen malgré la dénonciation exprimée par une grande partie de la communauté mondiale, dont l'ONU, qui a précisé que des milliers de civils, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées ont été tués par la coalition au Yémen. Des organisations non gouvernementales, dont Amnesty International et Human Rights Watch ont accusé l'Arabie Saoudite d'avoir perpétré des «crimes de guerre» et exigé l'arrêt de vente d'armes à la monarchie pétrolière. Washington a dénoncé le génocide et décidé de limiter son aide militaire à l'Arabie Saoudite. L'égypte, qui participait à la coalition, a refusé d'attaquer les civils, mais la ligue arabe reste silencieuse et ne tente même pas une réconciliation tant souhaitée par la communauté mondiale.