La qualification aux forceps arrachée, vendredi au bout de 120 minutes, devant la formation du MB Rouisset, a montré encore une fois que la JSK n'est pas encore sortie de l'affaire. Certes, la qualification au prochain tour de Dame coupe va certainement éviter d'ajouter de l'huile sur le feu, qui consume la maison kabyle depuis le début de la saison, mais pour les observateurs qui suivent le parcours de la JSK, les voyants sont toujours au rouge et ce n'est pas avec de telles prestations que l'équipe, qui occupe une place de relégable en championnat, s'en sortira. Devant cette situation, et au vu des prestations médiocres de l'équipe, des voix s'élèvent pour critiquer la méthode de travail du nouvel entraîneur et, surtout, ses choix tactiques, lui qui n'arrive pas encore à asseoir un plan de jeu au sein de cette équipe de la JSK, alors qu'il est à son sixième match à la barre technique. Sofiane Hidoussi, que la président Hannachi a ramené de la Tunisie en le présentant comme un technicien de haut niveau, s'est distingué jusque-là beaucoup plus par ses déclarations contradictoires et ses coups de gueule envers ses joueurs que par un quelconque apport à l'équipe sur le plana technique ou comptable. Sur cinq matchs dirigés en championnat, le successeur de Kamel Mouassa n'a récolté que quatre points. Un bilan catastrophique qui a coûté très cher à l'équipe kabyle, qui se retrouve désormais à la quatorzième place en championnat. Le renvoi de trois joueurs, à savoir Ziaya, Benkablia et Herbache, avant même le début du mercato dans le but de secouer le reste de l'effectif, s'est avéré un coup d'épée dans l'eau. C'est dire que la thérapie de choc décidée par Hannachi, pour limiter l'hémorragie, ne semble pas apporter les résultats escomptés. Même l'entraîneur adjoint, Lakhdar Adjalij recruté en pompier par Hannachi pour renforcer la barre techniquej a fini par claquer la porte au bout d'une dizaine de jours de travail. Hidoussi s'en lave les mains «Ce n'est pas l'adversaire qui est fort mais ce sont mes joueurs qui n'arrivent toujours pas à se libérer sur le plan psychologique. Ce n'est, donc, pas un problème technique ou tactique mais ça réside dans la tête des joueurs», affirmait à chaud le coach des Canaris, Sofiane Hidoussi, à l'issue de la qualification au forceps de son équipe, vendredi, face à la modeste mais vaillante formation du MB Rouisset. Une déclaration qui en dit long sur le malaise profond, qui mine cette équipe kabyle depuis le début de la saison, et qui n'arrive plus à sortir la tête de l'eau en dépit des nombreux changements opérés par la direction, que ce soit à la barre technique où au niveau de l'effectif. Il est vrai que la JSK, à l'instar de toutes les équipes de football, peut connaître un passage à vide à une période donnée de la saison, mais ce qui est anormal, c'est lorsque cela s'éternise dans le temps et que l'équipe va de mal en pis comme c'est le cas pour cette formation kabyle. Une équipe qui collectionne des faux pas et qui n'arrive pas encore à remporter le moindre match à domicile après quatorze journées de championnat. Se faire balayer à domicile par un nouveau promu en championnat et attendre les prolongations pour se défaire d'une formation de troisième division en coupe, est la preuve parfaite que cette équipe de la JSK n'a pas les ressources pour livrer bataille à ses adversaires, même ceux de moindre envergure. Face à cette crise sans précédant, il ne reste à la direction de la JSK que le mercato pour pouvoir espérer renforcer l'effectif avec quatre nouveaux joueurs, qui s'ajouteront au défenseur Sofiane Khelili, qui a paraphé jeudi un contrat de deux saisons.