à l'occasion de la célébration de la journée internationale des migrants, cette ONG est allée loin, en exigeant de l'Algérie «dépénaliser l'immigration irrégulière et adopter une loi sur l'asile». Amnesty International a certainement omis de dire que l'Algérie est pionnière dans la défense des droits de migrants. C'est bien notre pays qui avait fait la promotion d'une conception et définition d'une position claire de l'Afrique vis-à-vis de la question de la migration. «Les autorités ont procédé à l'arrestation, dans différents quartiers de la capitale, de plus de 1500 migrants, réfugiés et demandeurs d'asile subsahariens chez eux, dans la rue et sur leurs lieux de travail», rapporte cette ONG se référant à des chiffres rapportés dans la presse, sans donner plus de détails, ni sur le nombre exact de ressortissants africains demandeur d'asile, ni sur les circonstances qui ont poussé les autorités à procéder à des opérations de rapatriement. On accuse également les forces de sécurité à user de moyens illégaux lors du rapatriement de ces migrants non réguliers. «Des gendarmes et policiers ont arrêté les subsahariens au faciès, sans vérifier leur identité ou leurs documents, ni leur communiquer la vraie raison de leur détention, au mépris de la loi», écrit-on dans un communiqué de cette ONG. C'est l'une des raisons pour lesquelles ils ont été emmenés dans le camp de Tamanrasset. Amnesty accuse également l'Algérie de mauvais traitement des subsahariens. «Les autorités n'ont pas fourni suffisamment de nourriture et d'eau», se basant sur des témoignages. Les forces de sécurité ont accompli leur tâche en faisant preuve de professionnalisme. «Les conditions au camp où ils étaient retenus à Tamanrasset paraissaient tout aussi inadéquates, avec l'absence de sanitaires, d'eau potable et d'alimentation suffisante». Pour la «mauvaise gestion» de la question des migrants, «l'Algérie est au-dessus de tout soupçon» comme l'a si bien précisé le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra. Les migrants sont bien pris en charge dans le cadre des exigences de la solidarité africaine. Pour ce qui est de la question de reconduction aux frontières des personnes séjournant illégalement en Algérie, les opérations ont été menées avec la coopération et en étroite coordination des services consulaires des pays concernés, contrairement à ce qu'avance Amnesty. Les autorités ont opéré des «rapatriements» et non des «expulsions», tel que le voudrait bien faire croire cette ONG.