Pour la seconde fois en l'espace de six mois, la Gendarmerie nationale a procédé au démantèlement d'une dangereuse secte religieuse, connue sous le nom d'El-Ahmadiya. Dans la cadre d'une enquête d'investigation, les éléments de la GN ont arrêté le dénommé F. Mohamed originaire de Aïn Sefra, dans la wilaya de Naâma et résidant à Tipasa, dans la localité de Bou-Ismail. C'est d'ailleurs ici que le concerné, qui s'est présenté comme étant le «gourou» de la secte, a été arrêté. De fil en aiguille, les enquêteurs ont réussi à remonter aux adhérents, dont le nombre n'a pas été encore avancé. Selon une source sécuritaire, des médecins et des universitaires ont signé avoir adhéré à ce mouvement considéré comme étant une chapelle destructrice à caractère confessionnel. En juin dernier, les éléments de la Section de recherche de la Gendarmerie nationale (SRGN) de Blida ont également démantelé un autre groupe exerçant des activités et des missions secrètes dans la région. Les gendarmes des brigades territoriales, qui assistaient les services de l'urbanisme dans l'opération de démolition de deux habitations, ont constaté la présence de six personnes ayant loué une partie de l'une des habitations. Convoquées, il a été révélé que ces personnes font partie de la secte El-Ahmadiya. Ces derniers avaient envisagé d'ouvrir un centre régional regroupant leurs adeptes. Lors des interrogatoires, les six individus ont divulgué l'identité de trois autres acolytes, dont le président national d'El-Ahmadiya en Algérie. Celui-ci a été, également, arrêté dans la ville de Bou-Ismaïl. Il disait être le président national de la secte. Pays très jeune, l'Algérie est devenue depuis plusieurs années, notamment depuis les années 2000, un laboratoire par excellence des mouvements sectaires, dont celui de «l'ahmadisme» qui s'est implanté dans plusieurs régions du pays, essentiellement dans la capitale. Basée à Londres, cette secte avait jeté son dévolu sur l'Algérie. Ses membres essaient de séduire les jeunes en commercialisant l'image d'un Islam plus ouvert et plus moderne. Ils appellent, rapporte des chercheurs universitaires qui se sont intéressés à ce phénomène, les algériens à adhérer à leurs croyances en leur exposant une religion sans interdits ni de devoirs religieux. Ils endoctrinent leurs victimes par l'idée d'initier un modèle religieux nouveau grâce à leur messie, Mirza Ghulam Ahmad. Celui-ci, né en 1835 en Inde, est pour les Ahmadis un missionnaire de Dieu sur terre pour remettre de l'ordre chez les hommes. Ayant réussi à regrouper plusieurs centaines d'adhérents, la secte a été considérée, il y a quelques mois, par le ministère des Affaires religieuses comme «l'une des ramifications du colonialisme occidental et des services de renseignement étrangers, chargée d'espionner les pays arabo-musulmans (…)». Une cellule d'espionnage démantelée à Ghardaïa Les éléments de la Sûreté de wilaya de Ghardaïa ont procédé hier à l'arrestation de 10 membres d'une cellule d'espionnage. Originaires de Libye, Ethiopie, Mali, Liberia, Nigeria, Ghana et Kenya, ces espions, qui seraient au service d'Israël, ont été interpelés suite à plusieurs informations recueillies, faisant état de leur présence sur les lieux. Selon plusieurs sources sécuritaires lors de leurs arrestations les mis en cause étaient en possession d'un important matériel dont des moyens de communication très développés utilisés dans l'espionnage. Il a été indiqué, également, que cette cellule visait à déstabiliser la sécurité du pays et à créer la confusion. Selon ces mêmes sources, ces personnes ont profité de la décision de l'Algérie d'accueillir les ressortissants maliens pour rejoindre le territoire national et infiltrer ces réfugiés pour s'introduire sur le territoire national. La wilaya de Ghardaïa avait connu depuis 2013 plusieurs affrontements inter-communautaires. Une source dans le service de lutte contre la cybercriminalité au département de la Défense nationale nous a confié que plusieurs événements ayant touché à l'unité nationale ont été l'œuvre de cellules d'espionnage étrangères. Elle nous citera pour exemple le nombre de tentatives de piratage des sites de plusieurs ministères dont celui de la Défense qui a subi plus de 3500 tentatives par jour. Le département du ministère de la Culture également. Pour l'un comme pour l'autre, les services de sécurité algériens chargés de lutter contre la cybercriminalité ont détecté les sources de piratage qui provenaient essentiellement des USA et du Maroc. Le MDN a, au début du mois en cours, fait état de 12 millions de tentatives déjouées en 2016.