L'opposition politique syrienne a noté hier qu'elle soutenait les pourparlers avec gouvernement sur un règlement du conflit devant s'ouvrir à Astana sous l'égide de la Russie, de la Turquie et de l'Iran. «Concernant la réunion d'Astana, le comité affirme son soutien à la délégation militaire (...) et exprime l'espoir que la réunion renforcera la trêve», a déclaré le Haut comité des négociations (HCN), qui regroupe une grande partie de l'opposition syrienne, dans un texte publié à l'issue d'une réunion à Ryad. Le HCN a également exprimé l'espoir que la réunion établisse la confiance en appliquant la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU, en particulier les articles portant sur la levée des sièges imposés aux villes et villages, la distribution des aides et la libération des détenus. Adoptée fin 2015, la résolution 2254 établit une feuille de route pour une solution politique au conflit syrien. Outre des négociations opposition-régime et un cessez-le-feu, le texte prévoit un gouvernement de transition et des élections. Le communiqué, qui ne précise pas si le HCN a été invité aux pourparlers d'Astana, au Kazakhstan, souligne que les discussions sur le processus politique (...) doivent se tenir sous l'égide et la supervision de l'ONU. Le HCN a exprimé son souhait de reprendre les pourparlers de Genève sur un règlement politique sans conditions préalables et dans le cadre fixé à 2012 à Genève, où les grandes puissances s'étaient accordées sur les principes d'une transition politique en Syrie à l'issue d'une première série de négociations organisées sous l'égide de l'ONU, connues sous le nom de Genève 1. Les négociations d'Astana sur l'avenir de la Syrie ont été annoncées fin décembre après l'instauration d'un nouveau cessez-le-feu en Syrie, où le conflit a fait plus de 310.000 morts depuis 2011. L'opposition armée a conclu un accord pendant une rencontre en Turquie pour désigner une délégation qui participerait aux négociations. Des organisations extrémistes comptent parmi les signataires de l'accord. Il s'agit de «Djeich El Islam» qui prône l'instauration de la Charia. L'organisation considère Daech comme ennemi. Cherche à participer aux négociations «Djound El Cham», qui mène des attaques dans les provinces d'Idlib et de Hama, a rejoint en 2015 «Djeich El Feth» qui combat l'armée syrienne. «Djabha El Chami» est une autre organisation qui compte participer aux négociations. Le gouvernement provisoire formé à Istanbul en 2013 par l'opposition tente de participer aux négociations. L'armée libre d'Idlib ne souhaite pas la non participation aux négociations. Certaines organisations sont soutenues par la Turquie, d'autres par l'Arabie saoudite et d'autres par les américains. Chacun de ces pays tente d'imposer aux négociations les organisations qu'il soutient. Le gouvernement légal syrien a précisé hier qu'il négocierait avec l'opposition mais pas avec les terroristes qu'ils soient du Front El Nosra ou de Daech.