Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmalek Bouchafa, était, hier, au Centre des loisirs scientifiques (CLS) de Tizi Ouzou où il s'est exprimé sur les questions d'actualité à l'occasion d'une réunion qui a regroupé les élus et les membres de la fédération de Tizi Ouzou du FFS entrant dans le cadre de la préparation de la conférence nationale des élus prévue à Zemmouri, dans la wilaya de Boumerdès. S'exprimant tour à tour, les responsables du FFS, dont l'ex-premier secrétaire Mohamed Nebbou, ou encore le chef du groupe parlementaire du FFS, Chafaâ Bouaiche, ont passé en revue, dans de brèves allocations, la situation présente et les enjeux des prochaines élections. Dans un arabe châtié, le premier secrétaire national a prononcé un discours déjà connu, plusieurs fois répété ici et là, dénonçant la situation difficile que traverse le pays et dont la responsabilité entière incombe, selon les termes du conférencier, au pouvoir en place qui est incapable de gérer la situation. Le tableau dressé est des plus sombres : hogra, chômage endémique, crise multidimensionnelle, machine économique en panne, incapacité des autorités à gérer une situation d'urgence induite par les dernières intempéries, émeutes de Béjaïa, etc., étaient autant de points développés par Abdelmalek Boucha, qui n'a pas manqué de dénoncer, également, le recours à la violence pour mater l'expression populaire, résultat d'un énorme désarroi. Il ne manquera pas non plus de parler de groupuscules, sans les nommer, qui tentent, à travers le territoire national, de porter atteinte à la stabilité du pays. Pour ce, il a appelé à la vigilance devant les tentatives de certains milieux qui utilisent les réseaux sociaux pour arriver à leurs fins. C'est d'ailleurs dans ce sillage qu'il a annoncé que le FFS qui participera aux prochaines élections législatives «imposera un débat politique contradictoire», et que l'essentiel n'est pas de glaner le plus grand nombre possible de sièges à la future Assemblée, mais plutôt de construire un débat contradictoire qui contribuera à mettre fin à l'hégémonie. Il a précisé que les animateurs de ces rencontres ont fait le point sur le rôle et les missions de l'élu FFS concernant la gestion des collectivités locales, la sensibilisation et la mobilisation de la population, la transmission et la défense des idées et des positions du parti dans la société et la pratique démocratique. Boucha a aussi longuement parlé de l'instrumentalisation du pouvoir en place, de la célébration de Yennayer, tout en rappelant les principes de son parti quant à l'exigence de l'officialisation effective de Tamazight et de décréter Yennayer fête nationale. En somme, le discours de Bouchafa n'a rien apporté de nouveau, et toutes les questions qui fâchent ont été éludées, comme la crise qui a secoué le parti il y a quelques jours avec la radiation de Halet des rangs du parti.