«Nous condamnons l'assassinat du touriste français Hervé Gourdel. Ceci étant, l'alpiniste français a été assassiné comme les autres otages Américains et Anglais en Irak. Comme ne nous devons pas oublier, par ailleurs, les enfants de Ghaza, morts sous les bombardements israéliens. Nous ne devons pas oublier que des civils meurent en Libye et au Mali. Nous ne devons pas oublier que l'épidémie d'Ebola n'a pas reçu toute l'attention nécessaire. A la source nous vivons une globalisation sécuritaire, politique et économique qui plonge bien des peuples dans le chaos, les souffrances et la précarité», a indiqué, hier, Mohamed Nebbou, premier secrétaire du FFS (Front des forces socialistes). Dans son argumentaire, le responsable du parti estime que «nous avons besoin d'éthique et de démocratisation dans les relations internationales, c'est le meilleur moyen pour lutter contre tous les extrémismes et les mouvements violents», car, a-t-il soutenu, «ces mouvements se nourrissent du désespoir et de la situation sociale des millions de personnes». Par ailleurs, M. Nebbou a critiqué sévèrement la médiatisation qui a été faite suite à l'assassinat du randonneur français, kidnappé dans la région montagneuse de Tikjda, wilaya de Bouira. «Je m'insurge contre l'image qu'une certaine presse donne en ce moment, de l'Algérie et de la Kabylie en particulier», dénonce Nebbou, pour qui «le message de cette terre, de ce pays, de cette région est un message de paix, de tolérance et d'hospitalité». Sur un autre registre, le FFS a célébré, hier, le 51e anniversaire de sa création, un certain 29 septembre 1963 par M. Hocine Aït Ahmed. La célébration, qui a eu lieu au niveau du siège national du parti (Alger), a été marquée par la présence de vieux militants, dont le commandant Lakhdar Bouregaâ, un des fondateurs du parti. Avant le rassemblement au niveau du siège national, plusieurs actions ont été organisées dans les wilayas de l'intérieur, comme l'inauguration samedi dernier d'une stèle commémorant la mémoire des martyrs et anciens militants de 1963 dans la localité d'Ahfir, commune de Timezrit, wilaya de Béjaïa. A ce rendez-vous ont pris part des membres de l'instance présidentielle du parti, des parlementaires, ainsi que des élus locaux. Sur les lieux, Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle, Mohamed Nebbou, premier secrétaire national, et Chafaa Bouaiche, député, ont soutenu, dans leurs interventions, que «le parti n'abandonnera pas sa lutte pour la réhabilitation des victimes de 1963, malgré le refus de l'administration de l'APN». A Akfadou, c'est une gerbe de fleur qui a été déposée au niveau de la stèle dédiée aux martyrs du FFS, inaugurée l'année passée. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, c'est un rassemblement qui a été organisé, dans la journée de dimanche, par la section de Aïn El Hammam. Et à l'occasion, une stèle commémorant la mort de quatre martyrs de la région durant les événements de 1963, a été inaugurée. Présents à ce rendez-vous, Rachid Hallet et Ali Laskri, ont réitéré «la détermination du parti à avancer dans l'optique de la reconstruction d'un consensus national». A. Y.