Sonatrach veut maintenir son statut de partenaire fiable de l'Europe. Ses exportations de gaz vers la France, l'Espagne, l'Italie et le Portugal sont appelées à augmenter dans l'avenir. Les dirigeants du groupe pétrolier se disent prêts à répondre aux besoins croissants des pays de l'UE. Pour l'année 2017, les livraisons gazières vont, en effet, augmenter. Elles devraient atteindre les 57 milliards de mètres cubes, contre 54 milliards de m3 en 2016. C'est ce qu'a indiqué hier la compagnie nationale Sonatrach, citée par l'agence Reuters. En 2016, l'Algérie a approvisionné l'Espagne de 20 milliards de mètres cubes de gaz couvrant ainsi 55% des besoins de ce pays. Elle a aussi couvert 16 % de la demande italienne et 15% des besoins portugais en gaz. Pour la partie française, le groupe Sonatrach assure 30 % des besoins. Globalement, la production algérienne en gaz devrait atteindre les 141 milliards de mètres cubes en 2017 contre 132,2 milliards de mètres cubes en 2016, soit en augmentation de près de 9 milliards m3. L'Algérie voudrait renouveler les contrats de livraison avec des pays comme l'Espagne, la France ou l'Italie qui arrivent à leur terme durant la période 2019-2021, en se présentant comme fournisseur fiable, grâce à ses immenses réserves et ses capacités de production. L'Algérie «restera un producteur et un fournisseur gazier à court, moyen et long termes (...). Nos gisements sont exploités de manière très rigoureuse, d'ailleurs nous avons des taux d'extraction parmi les plus faibles au monde car nous travaillons d'abord pour la préservation des gisements avant de penser aux augmentations de nos capacités de production», a indiqué jeudi le P-dg de Sonatrach, Mohamed Mazouzi. Selon lui, les réserves de gaz suffiront pour une production de plus d'un siècle alors que celles de pétrole ne s'épuiseront pas avant 2050 ou 2060. Parler de «surexploitation» des réserves relève de la pure spéculation, a fait valoir le patron de Sonatrach car, selon lui, aucune partie, à part Sonatrach et l'Etat algérien, n'a le droit d'accéder aux informations liées aux réserves minières. La compagnie nationale est aussi en train d'étudier les meilleures opportunités pour engager des investissements en Afrique, notamment en Mozambique et en Tanzanie, ainsi qu'en Asie et en Amérique. Ces déclarations viennent mettre un terme aux spéculations faisant état de multiples difficultés logistiques et techniques rencontrées par la compagnie nationale des hydrocarbures afin de répondre aux attentes de ses clients traditionnels, à avoir les pays de l'Union européenne. Le P-dg de Sonatrach a mis les points sur les i lors de sa dernière sortie médiatique et a réitéré la disponibilité de son groupe à prendre en charge les demandes exprimées par ces partenaires.