Très critiqué après l'élimination précoce de l'équipe nationale de la CAN 2017, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, maintient toujours le suspense sur sa candidature pour un troisième mandat, le second de suite. «Je ne suis pas un empereur et je ne tiens pas à ce fauteuil coûte que coûte. Tous les candidats sont les bienvenus», s'est contenté de dire Raouraoua dans sa nouvelle sortie médiatique dans les colonnes du quotidien public et régional Ennasr, paraissant à Constantine. Le président de la FAF, dont l'actuel mandat va expirer en mars prochain, a annoncé que l'assemblée générale élective se tiendra début avril, et sera précédée par l'AG ordinaire début mars où il va présenter ses bilans moral et financier, qui passeront, comme d'habitude, comme une lettre à la poste. Les présidents des ligues et la majorité des responsables des clubs continuent à le soutenir. «Tous avec Raouraoua», a-t-on, à juste titre, indiqué dans une banderole accrochée au grillage du stade de Médéa à l'occasion du match OM-MCO. «J'ai reçu des milliers de messages de soutien», a, d'ailleurs, confié au quotidien Ennasr le patron de la FAF, candidat pour un nouveau mandat au sein du comité exécutif de la CAF dont les élections se tiendront à la mi-mars à Addis-Abeba. Après un bref séjour à Paris pour des raisons de santé, Raouraoua est retourné au Gabon où il va rester jusqu'à la fin de la CAN, en sa qualité de membre du comité exécutif de la CAF et vice-président de la commission d'organisation des compétitions interclubs. La prochaine réunion du bureau fédéral de la FAF est fixée au 11 février. «Curieusement, tout le monde se demande quand je vais rentrer à Alger. On dirait que je fais l'objet d'un mandat de recherche», s'étonne Raouraoua, qui refuse d'endosser seul la responsabilité de la bérézina de Franceville. «L'équipe nationale est passée à côte de son objectif. C'est un fait. Maintenant, l'échec est collectif. Tout le monde a une part de responsabilité, nous en tant que dirigeants, mais aussi les joueurs qui n'ont pas été à la hauteur. Pourtant, ils ont eu tous les moyens pour bien se préparer», se défend le patron de la FAF à qui l'on reproche, notamment, le recrutement du Serbe Milovan Rajevac et du Belge Georges Leekens. S'il ne brigue pas un troisième mandat, il y aura sans doute plusieurs candidats à la présidence de la FAF, dont l'ancien patron de l'ES Sétif, Abdelhakim Serrar, et le boss du Paradou AC, Kheireddine Zetchi, le premier à afficher son ambition de prendre la place de Raouraoua.