A l'approche de l'assemblée générale de la Fédération algérienne de football et du fait de la campagne menée contre l'actuel président de la FAF, Mohamed Raouraoua, des candidats à la présidence de l'instance footballistique nationale affichent d'ores et déjà leurs ambitions. Le président du Paradou AC, Kheiredine Zetchi a déclaré qu'il se portera candidat au cas où Raouraoua décide de partir, alors que l'ancienne star du football national des années 1980, Rabah Madjer, mène déjà sa campagne. A travers ses sorties médiatiques, Madjer s'évertue à expliquer son programme et sa vision en matière d'organisation et de développement du football national. Il se voit déjà dans le costume de président de la FAF, ce qui est légitime pour Madjer de prétendre à la présidence de la FAF, après avoir occupé tous les postes et une brillante carrière de joueur. Pendant ce temps, l'actuel président de la FAF est occupé à éteindre le feu né de la déroute de l'équipe nationale à la CAN-2017. Il tente d'impliquer tout le monde, staff technique, joueurs et membres du bureau fédéral, pour fuir les critiques acerbes dont il fait l'objet. Raouraoua qui est rattrapé par sa gestion en solo de l'équipe nationale, se trouve au Gabon en tant que membre exécutif de la CAF. Une aubaine pour lui afin de fuir la forte pression qui le poursuit. Il s'agit d'une «fuite» tactique de Raouraoua qui a signifié être plus intéressé par un siège à la CAF que par le poste de président de la FAF, ce qui est illogique. Raouraoua qui est membre du Comité exécutif de la CAF est candidat pour ce poste le mois de mars prochain au titre des élections zone Afrique du Nord. Mais il doit faire face à une rude concurrence de la part du Libyen Anwar El Tashani et du Marocain Fouzi Lekjaa. C'est dire que ce n'est pas gagné pour Raouraoua ! Ainsi, Raouraoua attendra les résultats de cette élection pour se fixer sur la décision à prendre. En fait, Raouraoua se portera candidat à la FAF au cas où il échouerait à la CAF, autrement il quitterait subitement le monde du football. En revanche, s'il est élu au Comité exécutif de la CAF, il manœuvrerait pour placer son candidat, comme ce fut le cas en 2004. A cette époque, Raouraoua qui avait été empêché de briguer un deuxième mandat suite à une loi promulguée au temps du ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, avait placé Hamid Heddadj à la tête de la FAF pour préserver ses intérêts. Haddadj avait alors travaillé dans le sens de permettre à Raouraoua de revenir à la présidence de la FAF qu'il occupe depuis 2009. En ce sens, Raouaoua aura tout le temps de manœuvrer puisque les élections pour le Comité exécutif de la FAF sont prévues le mois de mars alors que l'AG élective de la FAF a été repoussée au mois d'avril, soit après l'AG ordinaire de la FAF prévue au courant du mois de mars. Pour le moment, Raouraoua tente de calmer le jeu, allant jusqu'à priver l'équipe nationale d'un match amical le mois de mars prochain (date FIFA). Les manœuvres de Raouraoua ont donc commencé à moins qu'il ne soir lâché et déciderait de quitter la FAF.