Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, est en passe de vivre l'une des périodes les plus délicates de son règne. Raouraoua, dont le troisième mandat arrive à son terme, se retrouve dans l'œil du cyclone, en raison de la déroute de la sélection nationale en terre gabonaise dans la CAN 2017. Beaucoup lui endossent la responsabilité de cet échec et de la régression des Verts depuis le départ de Christian Gourcuff, qui s'est senti indésirable et inutile à la FAF, alors qu'il était venu en Algérie avec de bonnes intentions ; soit pour un projet sportif, celui de chapeauter toutes les sélections nationales et de leur inculquer le même style de jeu. «Quand j'y suis allé, c'était pour m'occuper de l'équipe nationale, qui était la priorité, mais aussi impulser une politique technique globale pour aider au développement du football algérien. Ce que j'avais fait à Lorient ; j'avais pour ambition de le définir au niveau d'une fédération. J'ai mené un travail sur la formation en général et celle spécifique des cadres qui est resté dans les tiroirs. Tout ce volet sur la formation ne s'est jamais mis en place.... C'était, donc, un peu un travail à mi-temps qui ne pouvait pas me satisfaire. Je n'ai plus de temps à perdre», avait expliqué Gourcuff, qui a concédé trois défaites seulement avec les Verts. «Le départ de Gourcuff a été préjudiciable pour l'EN», admet l'ancien sélectionneur national, Rabah Saâdane, sacrifié, lui aussi, après le Mondial 2010, au lendemain d'un match nul à Blida contre la Tanzanie. L'on reproche, notamment, à Raouraoua sa mainmise sur toutes les sélections nationales, le manque de stratégie et de vision, en refusant de mettre sur pied une direction technique nationale digne de ce nom et, surtout, ses derniers mauvais choix pour le poste de sélectionneur national. Après l'épisode Milovan Rajevac, le Belge Georges Leekens semble être une autre erreur de casting de la part du patron de la FAF, qui se retrouve en position de faiblesse, sauf qualification miraculeuse des Verts, ce lundi, pour les quarts de finale de la CAN. Après ce mauvais départ de l'EN dans les éliminatoires du Mondial 2018, et cette calamiteuse entame dans la CAN 2017, tout le monde se demande si Raouraoua va briguer un autre mandat à la tête de la FAF. Pour le moment, un seul membre de l'AG a affiché son intention de prendre les commandes de la Fédération, en l'occurrence le président du Paradou AC, Kheïreddine Zetchi.